Oracle: bénéfices et ventes déçoivent

Publié le 19/06/2014 à 19:47

Oracle: bénéfices et ventes déçoivent

Publié le 19/06/2014 à 19:47

Par AFP

Oracle a déçu jeudi avec des bénéfices et ventes annuels inférieurs aux attentes, invoquant la dévaluation du bolivar vénézuélien, alors que les analystes déploraient une « faible » performance dans le « cloud ».

À Wall Street, la sanction a été immédiate. Le titre décrochait de 5,72% à 40,08 dollars vers 22H05 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Sur l'exercice 2013/14 clos fin mai, le groupe informatique a enregistré une baisse de 3,3% sur un an de son bénéfice net à 10,94 milliards de dollars. Sur le seul quatrième trimestre, le résultat net a reculé de 4,2% à 3,64 milliards.

Le bénéfice par action hors exceptionnels, qui sert de référence aux investisseurs américains, est ressorti à 2,87 dollars sur l'année et à 92 cents sur le trimestre, bien inférieurs aux 2,91 cents et 95 cents attendus en moyenne par les analystes.

En mars, l'éditeur de logiciels prévoyait un bénéfice ajusté par action de 92 à 99 cents.

Malgré une légère progression, le chiffre d'affaires est aussi en deçà des anticipations: il est ressorti à 38,27 milliards de dollars sur l'ensemble de l'exercice (+3%) et à 11,32 milliards (+3%) sur les trois derniers mois (mars, avril et mai). C'est une déception pour le marché qui espérait le voir grimper jusqu'à respectivement 38,45 milliards de dollars et 11,48 milliards.

- Les nouvelles licences stagnent -

« Ces résultats sont très légers et faibles par rapport à nos prévisions », a déploré Matthew Hedberg, de RBC Capital Markets.

Pour les analystes de Global Equities Research, « l'activité est faible. Les consommateurs prennent leur temps pour explorer et évaluer la nouvelle architecture informatique », écrivent-ils dans une note.

L'éditeur de logiciels, qui dit être en bonne voie pour détrôner IBM dans les produits pour entreprises, y compris les serveurs haut de gamme, explique avoir pâti de son exposition au bolivar vénézuélien.

Il a aussi vu ses dépenses augmenter de 7,8% sur un an, à 6,4 milliards au dernier trimestre.

De façon générale, Oracle souffre de la concurrence de petits éditeurs de logiciels comme Salesforce.com ou encore Workday, qui proposent des prix agressifs.

Pour faire face, il mise beaucoup sur le « cloud », cette technologie, qui consiste à stocker des données sur des ordinateurs distants et à les gérer à distance via internet.

« Nous nous concentrons sur le +cloud+. Nous allons en être le numéro 1 dans l'avenir », a promis jeudi le directeur général Larry Ellison, lors d'une conférence téléphonique de présentation de ces résultats.

Mais les efforts du groupe californien sont encore loin d'être couronnés de succès, estiment les analystes.

Ils en veulent pour preuve les ventes de nouvelles licences pour des logiciels et les abonnements pour des services en ligne (dans le « cloud »), qui ont stagné sur l'ensemble de l'exercice et du quatrième trimestre, respectivement à 9,4 milliards de dollars et à 3,8 milliards de dollars. Les analystes s'attendaient à une augmentation, entre 4 et 4,2 milliards de dollars au dernier trimestre.

Les nouvelles licences sont considérées comme un bon thermomètre pour les bénéfices futurs parce que c'est le segment qui génère de grosses marges pour les groupes informatiques.

Le chiffre d'affaires des serveurs est resté stable à 5,4 milliards de dollars sur l'exercice, mais il a progressé de 2% à 1,5 milliard de dollars sur le quatrième trimestre, grâce à la filiale Sun Microsystems, rachetée en 2009.

« Les problèmes d'Oracle sont solvables », affirme Global Equities Research, qui prône la patience vis-à-vis du groupe informatique.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.