Même les actionnaires américains blâment Bombardier

Publié le 10/05/2017 à 16:11

Même les actionnaires américains blâment Bombardier

Publié le 10/05/2017 à 16:11

Par La Presse Canadienne

La vague de contestation provoquée par les politiques de gouvernance chez Bombardier (TSX:BBD.B) trouve écho jusque parmi les actionnaires américains du constructeur d'avions et de trains.

En vue de l'assemblée annuelle prévue jeudi, à Dorval, le régime de retraite des fonctionnaires de la Californie, le fonds de retraite des enseignants californiens ainsi qu'une autre institution floridienne (Florida State Board of Administration) ont tous voté contre la politique de rémunération à l'origine de la controverse provoquée par les hausses de rémunération.

Toutefois, seule la caisse de retraite des enseignants californiens qui a décidé d'imiter plusieurs investisseurs canadiens en s'abstenant de voter pour la réélection de Pierre Beaudoin à la présidence du conseil d'administration. En fait, cet actionnaire n'appuie que les deux nouveaux candidats, Pierre Marcouiller et Antony Tyler, qui tentent d'accéder au conseil.

Les trois institutions, dont les actifs sous gestion totalisent 711 milliards $ US, n'ont pas expliqué leurs décisions.

Au terme de l'exercice 2016, les deux actionnaires californiens détenaient au total 13,5 millions d'actions de catégories A et B du constructeur québécois d'avions et de trains. L'investisseur floridien n'a pas dévoilé la taille de sa participation.

En raison de la pression populaire, Bombardier avait repoussé d'un an, soit jusqu'en 2020, certains paiements qui devaient être versés à compter de 2019 à ses six plus hauts dirigeants. Initialement, leur rémunération globale devait totaliser 32,6 millions $, ce qui représentait une augmentation de 50 pour cent sur un an.

Par ailleurs, le plus important investisseur institutionnel canadien a aussi lâché Bombardier. L'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) a joint sa voix à ceux qui souhaitent que M. Beaudoin ne dirige plus le conseil d'administration et qui s'opposent à la rémunération des membres de la haute direction.

En dépit du front commun des investisseurs institutionnels, l'entreprise a indiqué que M. Beaudoin était toujours candidat à sa réélection. Il sera difficile de faire plier la famille Beaudoin-Bombardier, qui, grâce aux actions à droit de vote multiple, contrôle 53,23 pour cent des droits de vote même si elle ne détient qu'environ 13 pour cent des titres en circulation.

L'an dernier, la résolution consultative non contraignante sur l'approche de l'entreprise en matière de rémunération des membres de la haute direction avait été appuyée dans une proportion de 96,06 pour cent par les actionnaires.

 

 

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