Photo : Bloomberg
Le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) a besoin d’un «appui costaud» de la part des pouvoirs publics pour mener à bien sa mission, et les changements apportés à son conseil d’administration devraient l’aider à y parvenir, a dit son président par intérim, Fernand Daoust, en entrevue avec LesAffaires.com.
Aujourd’hui, le MÉDAC a annoncé le départ «récent» de son président, Claude Béland, et la nomination de l’ancien premier ministre Jacques Parizeau à titre d’administrateur.
Andrée Corriveau, présidente fondatrice de l’Association des femmes en finance du Québec, se joindra, elle aussi, au conseil. Trois autres départs ont aussi été annoncés, soit ceux des administrateurs Louise Champoux-Paillé, Normand Caron et Monique Charland.
Le bref communiqué n’a toutefois pas mentionné que M. Caron demeurera actif MÉDAC. «Il a quitté le conseil parce qu’il reçoit une rémunération. Il continue malgré tout ses activités», explique M. Daoust.
Un plan de relance
L’arrivée de sang neuf sera l’occasion d’apporter de nouvelles idées pour relancer l’organisme, explique M. Daoust, qui estime que cette relance passe par un coffre mieux garni. «Nous devons faire un travail acharné auprès des décideurs politiques afin d’obtenir davantage de fonds publics», a-t-il dit.
Rappelons que l’Autorité des marchés financiers (AMF) a coupé les subventions qu’elle verse au MÉDAC. Celles-ci sont passées de 125 000$ à 20 000$.Avec plus de fonds, le MÉDAC espérerait être en mesure d’offrir davantage de formations aux petits épargnants et accroître sa visibilité.
En entrevue à la Presse canadienne, le fondateur du MÉDAC, Yves Michaud, a précisé que Jacques Parizeau, âgé de 81 ans, ne deviendra pas président de l'organisme.
Deux postes sont encore à combler. M. Daoust espère que les noms seront connus d’ici la prochaine réunion du conseil le 4 octobre prochain. Le futur président et les membres de l’exécutif devraient être nommés à cette date. M. Daoust ne souhaite pas devenir président.
Des conflits?
M. Daoust affirme qu’il y a eu des «divergences» de point de vue entre M. Béland et M. Michaud. M. Béland ne se sentait plus à l’aise et aurait quitté l’organisme, raconte son successeur par intérim. «Ce n’était pas des tensions extraordinaires», nuance-t-il. Il n’a pas été possible de joindre M. Béland pour connaître sa version.
Mme Champoux-Paillé, quant à elle, consacrait «énormément» d’heures à l’organisme et a démissionné pour se consacrer à d’autres projets, ajoute M. Daoust. Une version qu’a confirmée la principale intéressée au téléphone. «J’avais déjà informé le conseil en mai, raconte-t-elle. Il est difficile de recruter durant l’été. Je suis donc resté en attendant le bon moment pour partir.»
Monique Charland, quant à elle, aurait annoncé son départ hier soir, et elle n’aurait pas indiqué la raison de cette décision, raconte M. Daoust. Il n’a pas été possible de joindre Mme Charland.
Fondé en 1995, le MÉDAC joue un rôle important dans la défense des droits des petits actionnaires au Québec et dans le reste du Canada.
PLUS : Parizeau devient administrateur du Médac
