États-Unis : des patrons qui coûtent plus cher que l'impôt

Publié le 31/08/2011 à 13:55, mis à jour le 31/08/2011 à 16:53

États-Unis : des patrons qui coûtent plus cher que l'impôt

Publié le 31/08/2011 à 13:55, mis à jour le 31/08/2011 à 16:53

Par AFP

Vingt-cinq des plus grosses entreprises américaines ont payé davantage leur patron en 2010 qu'elles ne se sont acquitté d'impôts, indique une étude publiée mercredi par un centre de réflexion marqué à gauche.

L'étude de l'Institute for Policy Studies affirme également qu'au sein de ce groupe d'entreprises, une majorité consacre plus d'argent au lobbying ou au financement des campagnes politiques qu'elle n'en verse au fisc.

Selon l'étude, le salaire annuel moyen des dirigeants de ces sociétés, parmi lesquelles figurent Boeing ou eBay, était de 16,7 millions de dollars l'an passé.

Ces dirigeants "récoltent des rémunérations exceptionnellement généreuses pour l'évasion fiscale qu'ils permettent à leur entreprise de faire", disent les auteurs du rapport.

En 2010, General Electric a reçu un chèque de 3,3 milliards de dollars de la part de l'administration fiscale bien qu'il ait déclaré un bénéfice avant impôt de 5,1 milliards de dollars. Son patron Jeff Immelt a touché un salaire de 15,2 millions de dollars.

"Si l'évasion fiscale était une discipline olympique, General Electric remporterait la médaille d'or", commente le rapport.

Verizon (téléphonie, internet) a de son côté reçu un remboursement d'impôts de 705 millions de dollars, malgré un bénéfice avant impôt de 11,9 milliards de dollars. En 2010, ajoute l'enquête, "le géant des télécoms a dépensé 16,7 millions de dollars en lobbying, et a déduit ces frais de ses impôts".

Son PDG Ivan Seidenberg a reçu un salaire de 18,1 millions de dollars. Dans le même temps, l'entreprise a annoncé quelque 13.000 réductions de postes.

Un porte-parole de Verizon, Roberto Varretoni, cité par le New York Times, a contesté les chiffres avancés, soulignant que le salaire du PDG était lié aux performances de l'entreprises sur les marchés et que l'étude n'intégrait pas les milliards de dollars d'impôts que Verizon devrait payerait au cours des exercices suivants.

"Verizon respecte toutes les règles fiscales et paie sa juste part d'impôts", a-t-il affirmé.

La publication de ce rapport intervient avant un nouveau cycle de discussions au Congrès sur l'opportunité d'augmenter les impôts des revenus les plus élevés pour contribuer à résorber le déficit abyssal des États-Unis.

 

 

 

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