Les dépenses des ménages américains sont demeurées stables en juin, tout comme les revenus des consommateurs, de nouvelles indications que la relance économique a ralenti au printemps.

Le taux d'épargne des Américains atteint aussi son niveau le plus élevé en près d'un an.

Des données rendues publiques mardi par le département du Commerce révèlent que les dépenses des ménages sont demeurées inchangées en juin. Il s'agit d'une troisième performance mensuelle décevante de suite. Les revenus ont aussi mal fait, chutant à leur niveau le plus faible des neuf derniers mois.

Ce manque de croissance des dépenses et des revenus démontre que l'économie a terminé le deuxième trimestre sur une note faible. Plusieurs économistes prédisent que la croissance ralentira encore davantage pendant le deuxième semestre, quand le taux de chômage élevé, la confiance chambranlante des consommateurs et de nouveaux problèmes sur le marché immobilier viendront ébranler la reprise entamée il y a un an.

Le taux d'épargne personnelle a atteint 6,4 pour cent en juin, son niveau le plus élevé en près d'un an. Ce taux est maintenant environ trois fois supérieur à la moyenne nationale de 2,1 pour cent décelée en 2007, avant le début de la récession.

Des épargnes plus importantes freinent les dépenses à court terme, même si elles permettent aux consommateurs de remettre de l'ordre dans leurs finances personnelles. Les dépenses des ménages représentent 70 pour cent de l'activité économique américaine.

Une partie de la faiblesse des revenus enregistrée en juin découle de la disparition de milliers d'emplois temporaires associés au recensement, ce qui a retranché 3,4 milliards $ US à la masse salariale du gouvernement fédéral.

Les économistes attendaient une hausse de 0,2 pour cent des revenus et une hausse modeste des dépenses des ménages.