Comme chaque année, Forbes sort son palmarès des 400 les plus riches. Les nouvelles technos sont de plus en plus présentes. Les jeunes aussi.
1,7 milliard $US. C'est le total des revenus et du patrimoine de Herb Chambers, patron qui ferme la marche du Top 400 de Forbes édition 2015. 1,7 milliard, c'est donc aussi le montant minimum qu'il vous faudrait sur votre compte en banque pour prétendre entrer dans le classement cette année.
Depuis 33 ans que Forbes établit son palmarès, jamais ce «salaire minimum» n'avait été aussi élevé (il était de 1,55 milliard en 2014). La barre est tellement haute que 145 milliardaires américains restent cette année aux portes du club...
Le podium: les nouvelles technos en force
Tout en haut de la chaîne alimentaire, on retrouve (évidemment) Bill Gates avec un total hallucinant de 76 milliards $US. C'est la 22e année de suite que l'ancien boss de Microsoft trône au sommet du classement. Fait amusant, ses parts dans Microsoft ne comptent aujourd'hui plus que pour 13% de sa fortune totale...
L'ex-magnat des technos est suivi de près par l'immarcescible Warren Buffett. Avec 62 milliards $US en banque, le président de Berkshire Hathaway âgé de 85 ans ne dément pas sa réputation de meilleur investisseur de la planète. Warren Buffett sait durer donc, mais il n'est même pas le doyen de ce classement: il est devancé par 35 milliardaires plus âgés que lui (la palme revenant à David Rockefeller Sr., 100 ans et 211e du classement avec 3 milliards en banque).
Sur la dernière marche du podium, on retrouve Larry Ellison, le PDG d'Oracle, avec 47,5 milliards $US. En 2015, sa société a annoncé qu'elle allait étendre ses services dans l'informatique en nuage, faisant d'elle un compétiteur direct d'Amazon Web Service. Hasard? Il s'en est fallu de 500 millions $US (une pécadille...) pour qu'Ellison ne perde sa 3e place au profit de Jeff Bezos, le pdg d'Amazon. Avec une fortune estimée à 47 milliards, le controversé patron pourra se consoler en se disant qu'il affiche la plus grosse progression de l'année (+16 milliards $US en un an!).
À ce stade du classement, le constat est clair: sur les quatre premiers du classement Forbes, trois viennent du monde des nouvelles technologies. Une tendance encore plus marquée lorsqu'on descend un peu plus bas...
Les jeunes loups d'Internet montrent les dents
25 petits nouveaux font ainsi leur entrée dans le top 400 en 2015. Sans surprise, nombre d'entre eux sont jeunes et viennent du monde de l'Internet. Parmi eux, on retiendra Evan Spiegel et Bobby Murphy, les co-fondateurs du réseau social montant Snapchat. Avec respectivement 2,1 milliards $ et 1,8 milliard $, les benjamins de ce classement (25 et 27 ans) entrent directement à la 327e place du classement. Pour ceux qui seraient surpris par cette ascension fulgurante, on rappellera à toutes fins utiles que Snapchat a été récemment évalué à... 16 milliards $!
Mais la vraie performance chez les «jeunots» des technos est à mettre au crédit de Mark Zuckerberg. Le pdg et fondateur de Facebook entre pour la première fois dans le top 10 de Forbes: avec une fortune évaluée à plus de 40 milliards $ (+6,3 milliards en un an), le trentenaire s'adjuge la 7e place. Pas très surprenant lorsqu'on préside, comme lui, aux destinées d'un réseau social annonçant 1 milliard d'utilisateurs actifs...
Un peu plus loin derrière, on retrouve les quadra de Google, Larry Page et Sergey Brin, qui ne sont plus exactement des jeunes loups mais restent des icônes de l'Internet triomphants. Les deux co-fondateurs s'emparent des 10e et 11e places du classement avec respectivement 33,3 milliards $ et 32,6 milliards $.
À ce rythme, gageons que les classements Forbes des prochaines années devraient confirmer la prise de pouvoir financière de ces nouveaux maîtres du monde. Le jour où Bill Gates et Warren Buffett chuteront de leur piédestal n'est peut-être plus très loin...
