L'action de Pages Jaunes (Tor., Y) a touché un creux annuel en Bourse, mercredi, après que l'entreprise eut dévoilé les grandes lignes de sa nouvelle stratégie d'affaires tout en ratant la cible des analystes au premier trimestre.

À la Bourse de Toronto, le titre de l'éditeur de l'annuaire Pages Jaunes s'est temporairement transigé 5,98 $. Un peu après 10 heures, l'action se négociait 6,19 $, en baisse de 19,71 pour cent, ou 1,52 $.

Au terme d'une révision stratégique de plusieurs mois, la société a fait savoir mercredi que son offre principale aux petites et moyennes entreprises (PME) ne serait plus «axée sur le produit», mais le contenu.

Pages Jaunes disait vouloir repenser entre autres sa façon de vendre certaines solutions aux PME, qui ont souvent le réflexe, par exemple, d'opter pour des produits à marges moins élevées comme Google AdWord ou Solution Facebook, proposés par la société québécoise.

«Nous prévoyons combiner nos produits numériques (...) et nos services numériques afin de créer des solutions simples, à prix abordables et axées sur le contenu», a souligné le président et chef de la direction, Julien Billot, par voie de communiqué, avant l'assemblée annuelle des actionnaires.

La nouvelle stratégie de M. Billot, en poste depuis 2014, devrait être complètement déployée l'an prochain.

Néanmoins, ces ajustements viendront peser sur la performance financière de l'entreprise, qui a révisé à la baisse certaines de ses prévisions pour l'exercice en cours.

En outre, Pages Jaunes anticipe une croissance des revenus tirés des médias et solutions numériques d'environ quatre pour cent, alors que sa prévision précédente prévoyait une croissance oscillant dans une fourchette de quatre à sept pour cent.

De plus, son chiffre d'affaires devrait s'établir entre 770 millions $ et 785 millions $, ce qui est inférieur aux revenus de 818 millions $ réalisés en 2016.

Quant à sa performance du premier trimestre, Pages Jaunes a affiché un bénéfice net de 658 000 $, ou deux cents par action, comparativement à 13,1 millions $ ou 49 cents par action, à la même période l'an dernier. 

Ce recul s'explique entre autres par une charge de restructuration de 7,3 millions $.

Pour la période terminée le 31 mars, les revenus ont fléchi d'environ sept pour cent, à 189,5 millions $. Dans le secteur imprimé, les recettes ont été de 54,7 millions $, en baisse de 24 pour cent, tandis que les activités numériques ont généré des revenus de 134,8 millions $, en hausse de 2,4 pour cent.

Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur un chiffre d'affaires de 196 millions $ et sur un profit par action de 20 cents.