Le bénéfice de Nexen a chuté de près de trois quarts lors des trois derniers mois de 2011, la société énergétique ayant réduit sa production et inscrit à ses comptes des frais liés à la prochaine phase de son projet de sables bitumineux de Long Lake.

La société de Calgary (TSX:NXY), qui a brutalement remplacé son chef de la direction le mois dernier, a affiché jeudi un bénéfice net du quatrième trimestre de 43 millions $, soit 8 cents par action, ce qui représente une baisse de 73 pour cent par rapport à la même période un an plus tôt.

Nexen avait engrangé un bénéfice de 160 millions $, soit 30 cents par action, pour son quatrième trimestre de 2010.

Les analystes interrogés par la firme Thomson Reuters attendaient en moyenne un bien plus gros profit de 43 cents par action pour le plus récent trimestre.

Le chiffre d'affaires a grimpé à 1,7 milliard $, contre 1,56 milliard $ un an plus tôt, mais la production d'une année à l'autre a retraité de plus de huit pour cent.

Entre autres choses, les résultats trimestriels comprenaient une charge après impôts de 190 millions $ liée au changement de stratégie du projet Long Lake, qui verra Nexen mettre une croix sur la construction d'une nouvelle unité de valorisation coûteuse pour traiter le bitume des sables bitumineux. La société a plutôt décidé de vendre le produit brut sur le marché.

Le projet de Long Lake n'est toujours pas prêt d'atteindre la capacité de 72 000 barils par jour initialement prévue en raison d'un certain nombre de pépins qui sont survenus depuis sa mise en marche, à la fin 2008. Plusieurs de ces problèmes trouvent leur origine dans le fait que Nexen a choisi de développer en premier lieu les parties de Long Lake où la qualité est plus faible, parce qu'elles étaient plus près de l'unité de valorisation.

Au cours du quatrième trimestre, Long Lake a produit 31 500 baril d'équivalent pétrole par jour et généré des flux de trésorerie de 22 millions $. Plus récemment, ses volumes ont augmenté à 35 000 barils.

Les résultats trimestriels comprennent en outre une charge de dépréciation de 127 millions $ après impôts sur des actifs de gaz naturel au Canada et aux États-Unis, attribuable aux prix du gaz naturel, qui stagnent près d'un creux de 10 ans.

Pour l'ensemble de l'exercice financier, le bénéfice net de Nexen a retraité à 697 millions $, par rapport à plus de 1,1 milliard $ en 2010. Le chiffre d'affaires annuel a grimpé à un peu moins de 6,5 milliards $, contre environ 5,8 milliards $ l'exercice précédent.

L'action de Nexen prenait jeudi après-midi 67 cents à la Bourse de Toronto, pour s'échanger à 19,61 $.