De nombreux analystes estiment que le communiqué de la banque centrale devrait garder un ton "conciliant" vis-à-vis de la politique monétaire en conservant sa formule indiquant qu'elle conservera les taux inchangés "pendant une période de temps considérable".
«Je ne pense qu'il y ait déjà un consensus pour changer grand-chose dans le communiqué», a affirmé l'économiste indépendant Joel Naroff.
Lors de la dernière réunion il y a six semaines, deux membres du FOMC avaient voté contre ce message, estimant que cette référence temporelle sur les taux était trop conciliante. "Il y a une possibilité qu'elle abandonne cette formule", assure pour sa part Chris Low, économiste en chef pour FTN Financial.
"Si ce n'est cette fois-ci, ce sera probablement en décembre" qu'interviendra un changement de langage, lors de la prochaine réunion du Comité monétaire, estime Jim O'Sullivan, économiste en chef pour les Etats-Unis pour High Frequency Economics. Comme beaucoup d'analystes, il table sur une première hausse des taux après juin 2015.
Le défi pour la Fed est de parvenir à modifier son message d'orientation monétaire sans impliquer qu'un changement sur les taux d'intérêt est imminent, souligne encore l'économiste de HFE.
Les analystes vont ainsi également guetter comment la Fed décrit le marché de l'emploi. Jusqu'ici, elle juge qu'il y a une "sous-utilisation importante" du marché du travail, faisant référence notamment aux nombreux emplois à temps partiel.
Mais selon certains, le qualificatif "important" pourrait disparaître, impliquant la reconnaissance d'une amélioration plus rapide du marché du travail, alors que le taux de chômage est tombé à 5,9%.
A plus long terme, la banque centrale devra également s'atteler à faire dégonfler son bilan qui a été multiplié par cinq depuis la crise financière de 2008 du fait des rachats d'actifs.