Les entreprises canadiennes ont mis sur la glace des projets d'investissement et d'embauche. Photo: Bloomberg
Le spectre du mur budgétaire aux États-Unis a considérablement sapé la confiance des entreprises canadiennes au quatrième trimestre de 2012, les incitant à réduire leurs prévisions de croissance et à mettre sur la glace des projets d’investissement et d’embauche.
Tel est le résultat du dernier coup de sonde trimestriel réalisé par le cabinet comptable Deloitte auprès de 86 directeurs financiers nord-américains représentant des entreprises dont les revenus annuels s’élèvent à plus d’un milliard de dollars.
L’indice de confiance de l’enquête CFO Signals de Deloitte est passé au Canada de +47 au troisième trimestre de 2012 à -6 au quatrième trimestre. Cet indicateur mesure la différence entre le pourcentage des directeurs financiers dont l’optimisme est en hausse par rapport à ceux dont l’optimisme est en baisse.
Aux États-Unis, cet indicateur est passé de -16 à -21 entre le troisième et quatrième trimestre.
Cet indicateur a ainsi chuté à son niveau le plus bas de l'année, signale Deloitte.
Prévisions revues à la baisse
Les directeurs financiers canadiens ont réduit leurs prévisions de croissance des ventes à 5,5 % au cours du trimestre, comparativement à une croissance anticipée de 6,5 % du trimestre précédent et à 7,4 % au premier trimestre de 2012.
Sur le plan de l’embauche, les directeurs financiers canadiens ont aussi revu leurs plans de façon marquée. Elles se sont établies à 0,2 % au quatrième trimestre, en baisse par rapport à 1,1 % au troisième trimestre et à 3,7 % au premier trimestre de 2012.
« Contrairement aux trimestres précédents, lorsque les entreprises faisaient état de prévisions relativement élevées en matière d’embauche et de dépenses en capital, nous constatons maintenant qu’elles restreignent leurs investissements dans l’attente de plus de certitude quant aux événements à venir aux États-Unis et en Europe », a dit Eddie Leschiutta, co-leader du programme CFO chez Deloitte Canada dans un communiqué.
« Il est évident qu’un manque de clarté à l’égard de la politique fiscale est l’un des principaux défis auxquels les entreprises nord-américaines sont confrontées. »
Principaux défis