L'émetteur de monnaie numérique Liberty Reserve accusé de blanchiment massif

Publié le 28/05/2013 à 14:42

L'émetteur de monnaie numérique Liberty Reserve accusé de blanchiment massif

Publié le 28/05/2013 à 14:42

Par AFP

La justice new-yorkaise a annoncé mardi l'inculpation de l'émetteur de monnaie numérique Liberty Reserve et de sept de ses responsables, accusés d'avoir blanchi six milliards de dollars en sept ans à travers le monde, après ce qui serait la plus vaste enquête internationale jamais menée en matière de blanchiment d'argent.

Basée au Costa Rica, Liberty Reserve, créée en 2006, était une plateforme de paiement électronique utilisant la monnaie numérique du même nom (LR), permettant d'envoyer et de recevoir de l'argent de/à n'importe qui, n'importe où dans le monde, en dehors de toute réglementation.

Elle est accusée par les autorités judiciaires américaines d'être devenue « la plaque tournante financière de la cybercriminalité », avec plus d'un million d'usagers, dont 200 000 aux États-Unis, qui en sept ans avaient passé 55 millions de transactions « dont presque toutes étaient illégales ».

Au total, six milliards de dollars auraient ainsi été blanchis, selon le procureur fédéral de Manhattan Preet Bharara.

Le Trésor américain a également mis Liberty Reserve à l'index comme étant « une institution première de blanchiment d'argent », au titre de la section 311 de la loi du Patriot Act. C'est la première fois que le Trésor prend des mesures contre une plateforme de paiement électronique ou « de monnaie virtuelle ».

« Le Trésor est déterminé à protéger le système financier américain des cybercriminels et d'autres acteurs mal-intentionnés agissant dans le cyberespace, spécialement des institutions étrangères qui facilitent la criminalité en ligne et espèrent échapper aux règles », a indiqué le sous-secrétaire au Trésor chargé de la lutte contre le financement du terrorisme, David Cohen.

Cinq responsables ou ex-responsables de Liberty Reserve ont été arrêtées vendredi dernier en Espagne, au Costa Rica et à Brooklyn (New York), et sept ont été inculpés, dont deux sont toujours recherchés au Costa Rica.

Le fondateur de la plateforme Arthur Budovsky,39 ans, habitant aux Pays-Bas, a notamment été arrêté en Espagne, et le co-fondateur Vladimir Kats, 41 ans, à Brooklyn.

« Liberty Reserve était devenue la plaque tournante financière de la cybercriminalité, facilitant un grand nombre d'activités criminelles en ligne, dont les fraudes à la carte bancaire, les vols d'identité, les investissements frauduleux, le piratage informatique, la pornographie infantile et le trafic de drogue », selon l'acte d'accusation.

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