L'économie du Canada tourne au ralenti

Publié le 27/12/2010 à 09:35

L'économie du Canada tourne au ralenti

Publié le 27/12/2010 à 09:35

Par Olivier Schmouker

Les entreprises vont en profiter pour accroître leur productivité. Photo DR.

La Chambre de commerce du Canada considère que l'économie canadienne est entrée dans une période de faible croissance. Après une remontée rapide au sortir de la récession, celle-ci a perdu une partie de son élan, augmentant d'un taux annuel de 2,3% seulement au deuxième trimestre de 2010 et déclinant à nouveau à 1% au troisième trimestre.

«L'économie canadienne tourne, mais au ralenti, dit Perrin Beatty, président et chef de la direction, de la Chambre de commerce du Canada. Nous prévoyons que plusieurs facteurs freineront la croissance sous le taux de 2.5% en 2011.»

Ces facteurs sont les suivants :

• Les ménages canadiens vont probablement dépenser prudemment pour assainir leurs finances. En effet, ils ont accumulé des niveaux d'endettement sans précédent durant la récession et la phase de reprise. La conjoncture morose de l'emploi et les gains salariaux modestes renforceront également la prudence des consommateurs.

• Le marché canadien de l'habitation connaît lui aussi un ralentissement. De nombreuses ventes de maisons ont été précipitées, en prévision des nouvelles règles plus strictes sur l'assurance hypothécaire, des hausses anticipées des taux d'intérêt et de l'entrée en vigueur de la taxe de vente harmonisée (TVH) en Ontario et en Colombie-Britannique. La baisse de la demande de maisons a causé un ralentissement des mises en chantier par rapport au sommet d'avril 2010, mais la situation devrait se stabiliser en 2011, conservant néanmoins une moyenne annuelle plus faible qu'en 2010.

• Les mesures de relance budgétaire prendront fin en 2011 et les gouvernements commenceront à freiner l'augmentation annuelle des dépenses de programmes pour équilibrer leur budget d'ici 2015. Ainsi, la contribution des dépenses publiques à la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel sera beaucoup moins importante en 2011.

• Le dollar canadien fort et la demande anémique aux États-Unis freineront la production et les exportations. Le taux de croissance des importations devrait ralentir, reflétant la modération des dépenses des ménages canadiens. Néanmoins, en raison du niveau des importations qui demeurera supérieur à celui des exportations, la balance commerciale devrait rester déficitaire.

Cela étant, la bonne nouvelle est que les investissements des entreprises, particulièrement dans le matériel et l'outillage (M&O), seront une force motrice majeure de la croissance économique en 2011-2012, selon la Chambre. «Face à un vent contraire qui bouscule l'économie et aux pressions concurrentielles qui persistent, il est encourageant de voir la propension croissante des entreprises canadiennes à investir dans les biens qui augmentent la productivité», dit M. Beatty.

Les importations de M&O ont atteint leur plus haut sommet en 13 ans au mois d'octobre et de nombreux facteurs appuieront la propension à l'augmentation des dépenses en immobilisations, y compris la force du huard, les frais d'emprunt qui continueront d'être raisonnables, le solde de caisse élevé des sociétés et l'élimination des tarifs sur un éventail de matériel et d'outillage.

La Chambre de commerce du Canada prévoit que la Banque du Canada s'abstiendra de toute intervention jusqu'à l'été 2011 et prévoit que le taux cible du financement à un jour atteindra 2% d'ici la fin de 2011 et 3% d'ici la fin de 2012.

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