Le marché des méga-transactions a connu une reprise au Canada en 2012, selon un rapport de PricewaterhouseCoopers. La valeur des fusions-acquisitions atteint ainsi un sommet depuis 2007.
Le « facteur clé » de cette croissance se trouve du côté des méga-transactions d’une valeur supérieure à 1 G$, explique Nicolas Marcoux, leader national du groupe Transactions chez PwC. Les méga-transactions ont augmenté de 32% à 123 G$.
Même si le nombre de fusions-acquisitions est en baisse de 9,6% en 2012, la valeur globale de celle-ci progresse de 10,5%, par rapport à l’année précédente. Au total, 2 811 transactions ont été faites, faisant circuler près de 210 G$ US en valeur.
La belle part des transactions est survenue dans le secteur de l’énergie (29%) et de l’immobilier (15%). « Le taux de rendement réel sur les obligations d'État étant à zéro ou moins, les investisseurs sont prêts à tout pour trouver d'autres types d'actifs à rendement élevé. Et, ils ont choisi les fusions et acquisitions dans le secteur de l'immobilier », commente M. Marcoux.
Au Québec, le fonds immobilier Cominar a notamment acquis Canmarc pour 903 M$ au début de l’année 2012. Dans d’autres secteurs, plus d’une transaction a retenu l’attention de la presse financière.
Parmi celles-ci, on compte l’acquisition de Statoil Fuel&Retail pour 2,6 G$ par Alimentation Couche-Tard. Autre exemple, le géant informatique CGI a acheté Logica pour 2,7 G$ grâce à l’aide de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Pour la prochaine année, le marché demeure propice aux transactions, prédit M. Marcoux. La faiblesse des taux d’intérêt, l’accessibilité au crédit et l’encaisse bien garnie des sociétés canadiennes ouvrent la voie à ce type d’acquisition.
