Europe : pas de sortie de crise sans union budgétaire, dit Alan Greenspan

Publié le 13/06/2012 à 15:35, mis à jour le 14/06/2012 à 08:15

Europe : pas de sortie de crise sans union budgétaire, dit Alan Greenspan

Publié le 13/06/2012 à 15:35, mis à jour le 14/06/2012 à 08:15

Par Stéphane Rolland

États-Unis

En ce qui concerne l’économie américaine, le ton n’était pas plus optimiste. La reprise économique est freinée par l’incertitude et par l’impossibilité des économistes de trouver un consensus sur les solutions à la crise.

Contrairement aux autres reprises économiques depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’économie américaine n’a pas profité d’une reprise des investissements à long terme des entreprises et des investissements des ménages dans l’immobilier résidentiel. Ces deux secteurs représentent près de 8% du PIB américain. Le problème, c’est que ces deux acteurs économiques n’ont plus confiance dans le futur lointain.

La solution n’est pas évidente pour les économistes qui influencent à leur tour les politiciens, constate M. Greenspan. « Il y a d’un côté 40% des économistes qui croient que le marché doit régler lui même le problème ; j’en suis, a-t-il admis. Les autres pensent qu’il faut intervenir pour stimuler l’économie. Nous influençons les politiques, mais il n’y a pas de consensus viable sur la démarche à suivre. »

En réponse à une question de M. Fortier, Allan Greenspan a indiqué qu’il ne croyait pas que les programmes de relance auraient un impact. « La question est de savoir ce qui relancera l’économie. Selon moi, ce serait d’en faire moins et de laisser le système se calmer. Mais ce n’est pas ce dont on parle en ce moment. Ce que nous faisons actuellement ne fonctionne pas.»

Sur le front politique, les élus républicains et démocrates sont moins enclins à faire des compromis, a-t-il répondu à M. Fortier qui lui a demandé s’il pouvait partir en vacances sans craindre une autre crise liée au relèvement du plafond de la dette. Il estime que les élus constateront l’impossibilité d’éviter les compromis, mais cela ne se fera pas sans pression. « Je vous suggère de prendre des vacances pour ne pas assister à ça», termine-t-il sous les rires de l’audience.

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