Europe : pas de sortie de crise sans union budgétaire, dit Alan Greenspan

Publié le 13/06/2012 à 15:35, mis à jour le 14/06/2012 à 08:15

Europe : pas de sortie de crise sans union budgétaire, dit Alan Greenspan

Publié le 13/06/2012 à 15:35, mis à jour le 14/06/2012 à 08:15

Par Stéphane Rolland

[Photo : Bloomberg]

La zone euro ne parviendra pas à sortir de la crise qui l’afflige sans une union politique, a dit l’ancien gouverneur de la Réserve fédérale (Fed), Alan Greenspan, devant les participants de la Conférence de Montréal.

Le sujet du discours d’Alan Greenspan portait sur les facteurs qui ont freiné la reprise économique américaine. L’allocution était suivie d’une période de questions animée par l’ancien ministre conservateur Michael Fortier. L’animateur a posé davantage de questions sur la situation en Europe.

«En ce moment, les pays du sud de l’Europe empruntent sur la carte de crédit des pays du nord, a répondu l’économiste de 86 ans. C’est toujours la même chose, les pays du nord enregistrent des surplus et ceux du sud font des déficits. »

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La solution passe donc par une union politique pour assurer la survie de l’union monétaire, a défendu celui qui a servi sous quatre présidents américains. « Sans union budgétaire, je ne vois pas comment on pourra conserver l’euro, prévient-il. Autrement dit, les pays du Nord devront exercer un contrôle sur les finances de la Grèce et de l’Espagne. Vous ne pouvez pas avoir un État providence, si vous ne contrôlez pas votre budget. »

Selon celui qu’on surnommait l’Oracle, la source du problème en Europe est culturelle. Il nomme le taux d’épargne et l’économie souterraine comme les principaux traits à retenir. Tous les pays en difficulté font piètre figure sur ces fronts, constate l’économiste. Selon lui, les dirigeants européens ont été trop optimistes quand ils ont cru que les pays changeraient leur culture après l’adoption de l’euro.

Bien que présentée comme plus vertueuse que ces consoeurs européennes du sud, l’Allemagne a trouvé son compte dans l’euro. « Angela Merkel (la chancelière allemande) est favorable au maintien de la zone euro, croit Allan Greenspan. L’Allemagne a utilisé la faible valeur de l’euro pour doper ses exportations et réduire son chômage. »

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