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Le taux de chômage a encore légèrement augmenté au Québec en juin, mais la bonne nouvelle est que la province a créé 23 100 emplois à temps plein, ce qui représente plus des deux tiers des postes à plein temps créés au pays le mois dernier.

Le taux de chômage a progressé de 0,1% pour s’établir à 8,1% en juin au Québec, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation de la population active, qui compte 15100 personnes de plus qu’en mai.

La province a créé 23100 postes à temps plein entre mai et juin, mais a perdu 19600 emplois à temps partiel, ce qui donne un ajout net de 3500 salariés.

À titre comparable, l’Ontario a perdu 34000 postes en juin, ce qui a gonflé le taux de chômage de 0,2% à 7,5%.

Performance décevante au Canada

Dans l’ensemble du pays, le taux de chômage a progressé de 0,1% pour s’établir à 7,1% tandis qu’il s’est perdu 9400 emplois. Tout comme au Québec, cette hausse du chômage est en partie attribuable au plus grand nombre de personnes à la recherche d’un boulot.

Cela dit, la performance du marché de l’emploi reste décevante au Canada, car les 20 économistes sondés par Bloomberg anticipaient en moyenne une création de 20000 postes.

Le secteur privé a été particulièrement faible: il s'est perdu 21000 postes dans ce créneau en juin.

Sur 12 mois, 72000 postes ont été créés au pays, une augmentation de 0,4%. Statistique Canada souligne qu’il s’agit du taux de croissance sur 12 mois le plus faible depuis février 2010.

Les données sur l’emploi représentent la dernière statistique économique d’importance avant le dévoilement de la politique monétaire de la Banque du Canada, le 16 juillet.

Cet indicateur démontre que l’économie canadienne est encore loin d’évoluer à son plein potentiel et devrait inciter les autorités monétaires à maintenir une politique accommodante en ce qui a trait aux taux d’intérêt.

Les cambistes ont d'ailleurs réagi négativement aux données sur l'emploi. Le huard cède 0,48% à 93,42 cents américains vers 9h30 vendredi.

«Le redressement de l’économie américaine, qui s’est traduit par la croissance soutenue de l’emploi au cours des derniers mois chez nos voisins du Sud, donnera une impulsion à l’économie canadienne au cours des prochains trimestres», croit Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins. Il faudra toutefois selon elle encore quelques mois «pour chasser la morosité ambiante et pour raffermir la confiance des employeurs au pays», écrit-elle dans un bulletin.