É.-U. : une récession en «W» n'est pas impossible, mais on s'en éloigne

Publié le 28/07/2010 à 15:23, mis à jour le 28/07/2010 à 15:54

É.-U. : une récession en «W» n'est pas impossible, mais on s'en éloigne

Publié le 28/07/2010 à 15:23, mis à jour le 28/07/2010 à 15:54

Le désendettement des consommateurs soutiendra en partie la reprise. Photo : Bloomberg

Il n'y a pas de scénario de récession à double creux pour l'économie américaine dans les cartes de Yanick Desnoyers, économiste en chef adjoint à la Banque Nationale. Il estime que le désendettement des consommateurs, l'état de l'emploi et les profits des entreprises américaines soutiendront la reprise.

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L'économiste note que, bien que la reprise économique puisse sembler moins forte que celles observées dans le passé, on ne peut pas automatiquement s'attendre à une rechute de l'économie américaine. La progression de la consommation a beau être lente aux États-Unis, c'est principalement parce que les ménages n'ont pas acheté autant de voitures que lors des reprises économiques précédentes.

« Les ménages ont voulu augmenter l'âge moyen de leur véhicule (...) et ont déjà dégagé une marge de manœuvre dans leur budget, situation qui ne pointe pas vers une baisse des dépenses de consommation dans le futur », prédit Yanick Desnoyers.

Le ratio des obligations financières des ménages américains est d'ailleurs en baisse et se rapproche rapidement de sa moyenne historique. Yanick Desnoyers espère toutefois que la chute des ventes de voitures ne résultera pas uniquement dans des mises à pied dans ce secteur.

L'emploi, qui est l'un des secteurs les plus attentivement surveillés par les analystes économiques, devrait bénéficier de la reprise de l'investissement en machines et équipements. Selon Yanick Desnoyers, puisque le niveau de productivité de la main-d'œuvre est présentement extrêmement élevé, « il y a de bonnes chances que les entreprises ne puissent plus être en mesure d'augmenter leur production sans augmenter les heures travaillées ou le nombre d'employés ».

De plus, la poussée des profits, la hausse du PIB réel et la confiance des dirigeants d'entreprises devraient contribuer à stimuler une poursuite de la création d'emploi. Rappelons que durant le dernier trimestre, l'emploi privé a augmenté de 1,6%, ce qui constitue la plus forte hausse trimestrielle depuis 2006.

Bien qu'il admette que l'indicateur avancé est à la baisse par rapport à son sommet, cela démontrerait que l'économie américaine fait face à un « phénomène normal » qui est observé à chaque reprise. Yanick Desnoyers conseille de jeter un œil à un autre indice, moins volatil que l'indicateur avancé, l'indicateur coïncident, qui est actuellement à la hausse.

« L'économie entre en récession lorsque l'indicateur coïncident flanche. Ainsi, une combinaison comme celle qui règne actuellement, c'est-à-dire une croissance un peu moins forte de l'indicateur avancé combinée à une accélération de l'indicateur coïncident ne constitue pas un signal de rechute de l'économie américaine. »

 

 

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