Draghi forcé d'admettre que les pouvoirs de sa BCE ont leurs limites

Publié le 04/09/2014 à 13:19

Draghi forcé d'admettre que les pouvoirs de sa BCE ont leurs limites

Publié le 04/09/2014 à 13:19

Par AFP

Le président de la BCE Mario Draghi. Photo: Bloomberg

Le président de la BCE Mario Draghi a déjà sauvé une fois la zone euro mais il est forcé de reconnaître que ses pouvoirs ne suffiront pas à renouveler l'exploit si les gouvernements européens n'y mettent pas du leur.

Après un arsenal conséquent de mesures en juin, la Banque centrale européenne a encore frappé jeudi avec une nouvelle baisse de taux - la septième en moins de trois ans - et l'annonce d'un programme non quantifié de rachat de titres de dette.

Objectif: revivifier le marché du crédit, condition pour faire repartir la machine économique et lutter contre le risque de déflation.

Mais M. Draghi a également prévenu: "Il sera très difficile d'atteindre l'objectif d'une inflation proche de 2% sur la base de la politique monétaire (...); il faut des politiques budgétaires, il faut des réformes structurelles avant tout, il faut que chacun fasse son travail".

"On a le sentiment que la BCE met tout sur la table et que Mario Draghi nous dit que la politique monétaire ne peut pas tout", a réagi pour l'AFP Frederik Ducrozet, économiste au Crédit Agricole CIB.

"Le fait que les annonces d'aujourd'hui surviennent trois mois seulement après le dernier feu d'artifice monétaire montre à quel point la BCE est inquiète", renchérit Carsten Brzeski, de la banque ING. Pour lui l'institution a "presque entièrement vidé sa caisse à outils" d'instruments.

 

Sauver la face

En août 2012, il avait suffi à M. Draghi, alors en poste depuis quelques mois seulement, de quelques mots ("whatever it takes") pour éviter l'implosion d'une zone euro en pleine crise. L'institution n'avait même pas eu à dégainer le fameux programme annoncé ce jour-là à Londres.

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