Pékin autorisera par ailleurs la création d'établissements bancaires à capitaux privés et modernisera le processus des introductions en Bourse. Les gouvernement locaux, dont l'endettement colossal inquiète, pourront procéder à leurs propres émissions obligataires -- et ainsi diversifier leurs revenus.
«Nul doute que, si ces réformes sont mises en oeuvre avec talent et maîtrise (...) c'est une décennie de croissance durable et d'une prospérité sans pareille qui vient de débuter», assure-t-on chez ANZ.
Cependant, de l'avis général, le gouvernement sera surtout jugé sur l'application effective de ces mesures, pour lesquelles aucun calendrier n'est fourni -- si ce n'est l'engagement à «des avancées majeures (...) d'ici à 2020».
«Un programme d'orientation politique, aussi ample et cohérent soit-il, ne modifie rien en lui-même sur le terrain. Pour savoir si le plenum marque ou non un tournant, il faudra voir la manière dont les réformes sont mises en oeuvre», insistent Mark Williams et Wang Qinwei, analystes du cabinet Capital Economics.
Et d'observer que le Parti reste très prudent sur l'évolution des groupes publics, conscient que tout changement sera freiné par une vive résistance des intéressés: "Les autorités veulent clairement conserver des groupes publics puissants -- et il est difficile de voir comme cela sera possible sans imposer des restrictions au marché", soulignent-ils.
Des effets économiques lointains