Canada Goose dans le viseur de boycotteurs chinois

Publié le 11/12/2018 à 13:54

Canada Goose dans le viseur de boycotteurs chinois

Publié le 11/12/2018 à 13:54

Par AFP
Logo de la boutique Canada Goose au centre-ville de Montréal.

Logo de la boutique Canada Goose au centre-ville de Montréal. (Photo: Getty)

Les Chinois, se sentant lésés dans l'affaire Huawei, se vengeraient-ils sur les plumes d'oies des manteaux Canada Goose? La question se pose alors que les appels au boycott de la marque Canada Goose se sont multipliés depuis l'arrestation d'une cadre de la société chinoise à Vancouver. 

Les investisseurs en tout cas redoutaient les éventuelles retombées de l'affaire: cotée sur le New York Stock Exchange, l'action du fabricant de doudounes et parkas y a plongé de près de 11% entre l'annonce de l'arrestation jeudi dernier de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei au Canada, à la demande des États-Unis, et lundi soir. 

Son cours boursier reprenait toutefois quelques forces mardi après ce récent plongeon, alors que les inquiétudes liées à la guerre commerciales entre Pékin et Washington s'estompaient un peu. 

Même si le Premier ministre canadien Justin Trudeau a assuré qu'il n'y avait eu aucune «intervention politique» dans cette arrestation, Ottawa est depuis quelques jours la cible d'attaques du gouvernement chinois et de la population pour avoir écroué Meng Wanzhou, chef de la direction financière du groupe chinois Huawei. 

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a encore dénoncé lundi le traitement «inhumain» réservé à Mme Wanzhou, après des informations de presse affirmant qu'elle souffre de problèmes de santé. 

Bien qu'il soit généralement très difficile de mesurer la portée d'un appel au boycott à court terme, les médias chinois et américains se sont fait l'écho ces derniers jours d'une multiplication de messages enjoignant les citoyens chinois à ne plus acheter les manteaux de luxe de la société canadienne, qui font un tabac parmi la communauté chinoise à pouvoir d'achat élevé. 

Des appels au boycott de sociétés canadiennes, dont Canada Goose, ont notamment été émis sur le réseau social chinois Weibo, a rapporté l'agence Bloomberg.

L'entreprise n'avait pas dans l'immédiat répondu aux sollicitations de l'AFP.

Pariant sur le fait que les consommateurs chinois pourraient privilégier à l'inverse des marques locales similaires, les investisseurs se sont à l'inverse rués sur des entreprises de vêtements telles que Bosideng, cotée à Honk Kong, qui a pris 11,7% depuis l'arrestation de Mme Meng.

Les appels à ne plus acheter de produits canadiens surviennent alors que les États-Unis et la Chine sont empêtrés dans une guerre commerciale depuis plusieurs mois, et s'imposent des taxes douanières punitives sur plusieurs milliards de dollars de biens échangés.

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