Bourse: Wall Street et Toronto coincées entre relance et protectionnisme

Publié le 02/02/2017 à 10:20, mis à jour le 02/02/2017 à 16:51

Bourse: Wall Street et Toronto coincées entre relance et protectionnisme

Publié le 02/02/2017 à 10:20, mis à jour le 02/02/2017 à 16:51

Les Bourses nord-américaines ont fini proche de l'équilibre ce jeudi à l'issue d'une séance sans vraie direction, les esprits restant dominés par les débuts de la présidence de Donald Trump. L'indice vedette torontois a terminé avec un orteil en territoire négatif, les pertes accusées par les secteurs financiers et des télécoms interférant avec l'appréciation des ressources naturelles.

Voici l'état de la situation à la clôture:

  • À Toronto, le S&P/TSX affiche -0,02% à 15399 points
  • À Wall Street, le S&P 500 a pris 0,06% à 2280 points
  • Le Dow Jones a cédé 0,03% à 19884 points
  • Le Nasdaq a perdu 0,11% à 5636
  • Le dollar canadien est en hausse de 0,21% à 0,7679 $US
  • L'or a pris 0,82% à 1218 $US
  • Le baril de brut WTI a lâché 0,17% à 53,71 $US

«Il n'y avait pas vraiment d'information concrète sur laquelle les investisseurs pouvaient se baser aujourd'hui», a reconnu Jack Ablin, de BMO Private Bank. Parmi les indicateurs américains notables, l'annonce d'une nette baisse hebdomadaire des inscriptions au chômage n'a guère relancé les indices, les investisseurs attendant surtout les chiffres mensuels du gouvernement sur l'emploi, prévus vendredi avant la clôture.

La Bourse en est donc restée à «assimiler les dernières nouvelles venues du gouvernement comme de la Réserve fédérale (Fed)», a résumé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. En ce qui concerne la banque centrale américaine, elle n'a pas fait beaucoup réagir les marchés depuis sa première décision de l'ère Trump mercredi, s'abstenant comme prévu de relever ses taux.

Quant à M. Trump lui-même, ses dernières actions en date ont plutôt été de nature à «pousser les investisseurs à réévaluer les risques géopolitiques face au nouveau gouvernement», selon les termes de M. Ablin. En vrac, la journée a été marquée par un regain de tension avec l'Iran, des rumeurs sur un échange téléphonique houleux entre le président américain et le chef du gouvernement australien, ainsi que nouvelles déclarations incendiaires de M. Trump sur l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada.

«Même si le gouvernement Trump s'agite beaucoup sur la politique commerciale, la Bourse encaisse le coup et se dit que les décisions finales seront atténuées», a relativisé M. Skrainka. Même si Wall Street a marqué le pas cette semaine, elle reste à un haut niveau après s'être envolée depuis l'élection fin 2016 de M. Trump.

Les discours des analystes sont à la fois empreints d'espoirs d'une politique de relance, via baisses d'impôts et dépenses budgétaires, mais aussi d'inquiétudes sur des restrictions de l'immigration et des mesures protectionnistes.

Titres en action

Le géant de la téléphonie et des médias BCE (Tor., BCE) a annoncé une hausse de 5,1% de son dividende au moment où il a présenté ses résultats du quatrième trimestre marqués par une légère croissance des revenus et des bénéfices. La société a dégagé un bénéfice ajusté de 0,76$ par action sur des recettes de 5,70 milliards de dollars. Les analystes visaient en moyenne un bénéfice de 0,78$ par action sur des revenus de 5,69 milliards de dollars. L’an dernier au même trimestre, elle avait enregistré un bénéfice de 0,72$ l’action sur des recettes de 5,6 milliards de dollars. Avant les résultats, la cible moyenne des analystes qui couvrent BCE était de 62,17$. Lisez notre article détaillé ici.

Les analystes reviennent sur les résultats du premier trimestre dévoilés par Groupe CGI (Tor., GIB.A) mercredi. Steve Li, de Raymond James, note qu’ils ont été conformes aux attentes et que l’exécution de l’entreprise a été solide. L’analyste réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 72$. Paul Treiber, de RBC, maintient sa recommandation surperformance et sa cible de 75$. Par ailleurs, lisez notre entrevue avec la direction de CGI, qui mentionne que les acquisitions pourraient s’accélérer.

Irene Nattel, de RBC Marché des capitaux, fait bondir sa cible pour le titre de Canadian Tire (Tor., CTC.A) de 168$, à 177$. L'hiver a été favorable pour le détaillant et l'analyste s'attend à ce que les investisseurs accordent une valorisation plus généreuse au titre.

Facebook monte

Parmi les valeurs du Dow Jones, le laboratoire pharmaceutique Merck prenait 2,87% à 63,89 dollars après avoir confirmé la montée en puissance de l'anti-cancéreux Keytruda, censé doper ses ventes et sa rentabilité à moyen terme, même s'il a fait état d'objectifs financiers prudents pour 2017.

Hors de l'indice vedette, le réseau social Facebook gagnait 0,73% à 134,21 dollars après avoir conservé son élan au quatrième trimestre tout en prévenant que le risque ralentirait cette année mais que ses investissements continueraient d'accélérer.

Parallèlement, la société de réalité virtuelle Oculus, filiale de Facebook, qui était accusée d'avoir conçu son casque Rift en utilisant des technologies volées à une autre entreprise, a été jugée en partie coupable lors d'un procès au Texas.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder avançait de 3,13% à 82,42 dollars, les investisseurs tirant le meilleur de résultats trimestriels mitigés, son bénéfice dépassant les attentes malgré des ventes décevantes et des prévisions abaissées.

Le groupe de prêt-à-porter Ralph Lauren, que va quitter le directeur général Stefan Larsson à peine plus d'un an et demi après son arrivée, chutait de 10,44% à 78,25 dollars.

La chaîne de grands magasins Macy's prenait 3,49% à 30,23 dollars après un article du New York Post, selon lequel sa direction est ouverte à l'idée d'un rachat amical du groupe, afin notamment de court-circuiter un investisseur activiste réclamant des changements au sein du conseil d'administration.

Le fabricant de laits infantiles Mead Johnson Nutrition, qui a entamé des négociations pour un éventuel rachat par le fabricant britannique de produits de santé grand public Reckitt Benckiser (RB) le valorisant 16,7 milliards de dollars, bondissait de 23,57% à 85,88 dollars.

Le site internet Shutterfly, spécialiste de la retouche de photos, chutait de 15,99% à 43,49 dollars après avoir publié des résultats et des prévisions jugés décevants.

Le marché obligataire avançait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,441%, contre 2,476% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,051%, contre 3,082% précédemment.

 

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