Avantages et inconvénients des plans de réinvestissement de dividendes

Publié le 13/09/2010 à 08:29

Avantages et inconvénients des plans de réinvestissement de dividendes

Publié le 13/09/2010 à 08:29

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Si l'établissement d'un plan de réinvestissement de dividendes (PRD) semble peu séduisant, l'impact qu'il peut avoir sur un portefeuille de placements s'avère à tout le moins attirant.

Ce plan permet en effet aux investisseurs de choisir de prendre plus d'actions au sein d'une entreprise au lieu d'opter pour un versement en argent lorsque les dividendes sont annoncés. Habituellement, cela se fait sans frais de courtage, ce qui augmente l'investissement.

« Cela permet une acquisition d'actions lente, mais soutenue », selon le directeur de développement de produits pour les services financiers chez CIBC Mellon, James Hinnecke.

« Ils ne sont pas vraiment conçus pour les investisseurs qui aiment la spéculation. On ne peut "jouer" avec le marché boursier avec ces plans. »

Les actions obtenues grâce aux PRD sont habituellement offertes avec un rabais d'environ 3 à 5 pour cent. Elles permettent aux investisseurs d'améliorer doucement leur position au sein des entreprises qu'ils apprécient sans forcément avoir recours à des liquidations d'espèces.

De nombreuses compagnies offrent des régimes d'achats d'actions permettant aux investisseurs d'acquérir des parts additionnelles sans frais de transaction.

La majorité des grandes institutions financières, la chaîne de restauration Tim Hortons, les entreprises de télécommunications et Telus, les compagnies énergétiques Enbridge et Suncor et la firme de biens immobiliers RioCan REIT font partie des entreprises qui offrent le PRD.

Pour les investisseurs qui souhaitent démarrer un PRD, il s'agit d'acheter au moins une action d'entreprise par l'entremise d'un courtier en valeurs mobilières et de débourser une commission. Par la suite, des frais d'environ 50 $ doivent permettre l'obtention d'un certificat d'actions au nom de l'acheteur.

Les PRD jouissent d'une grande popularité dans les fonds communs de placement, où des unités divisionnaires peuvent être achetées, note Clint O'Brien, de la Banque Royale.

Probablement moins de 10 pour cent des clients de la Banque Royale ont un PRD, a dit M. O'Brien, vice-président et chef de RBC Placements en direct.

« Ils sont extrêmement populaires avec des fonds mutuels, mais pas prêts de susciter le même intérêt du côté des actions en bourse », a-t-il expliqué.

Les PRD peuvent être ingrats lorsque vient le temps de vendre, a prévenu le conseiller indépendant Pat McKeough, éditeur du bulletin d'information The Successful Investor (TSI). Une chose est certaine, les investisseurs qui font ce choix se doivent d'être bien organisés.

« À un moment donné, vous aurez à vendre et vous ne ferez pas face à une transaction, mais bien à 50 ou 100 transactions », a souligné M. McKeough, de Toronto.

Quand vient le temps de payer des taxes sur les actions acquises par l'entremise d'un PRD, un calcul du coût de base ajusté doit être effectué pour établir s'il y a eu des gains en capital ou des pertes. Cela nécessite de conserver ou de retrouver l'accès aux déclarations de PRD.

M. McKeough a aussi dit voir un travers dans le fait que les PRD entraînent une certaine suffisance, les investisseurs étant enfermés dans une logique d'achat de « petits morceaux et pièces à des prix marginaux » alors que l'argent pourrait être investi de façon plus probante dans d'autres compagnies.

Il a aussi noté que les PRD ne permettent plus les mêmes économies en frais de transactions sur les marchés maintenant que les échanges en ligne proposent une manière beaucoup moins coûteuse de vendre et d'acheter des actions.

Élément positif, les PRD aident vraiment à se constituer un portefeuille sans les désagréments de la microgestion, a soutenu Deborah Leahy, conseillère financière chez Edward Jones. « Vous pouvez vraiment observer ces actions progresser au fil des années, a fait valoir Mme Leahy, à Montréal. Nous sommes tous si occupés que nous n'avons pas toujours le temps de réfléchir à nos investissements. »

 

 

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