Les principales Bourses mondiales se dirigent vers une septième séance baissière jeudi, les investisseurs s'inquiétant de la dégradation des perspectives économiques mondiales.

Vers 13h à Toronto, l'indice S&P/TSX cède 147 points ou 1,3 % à 11 399. À New York, le Dow Jones Industrial Average cède 32 points à 12571 et le Nasdaq, à dominante technologique, 29 points à 2858 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 perd 6 points à 1335 points.

Wall Street avait terminé la séance de mercredi en baisse, déçue par les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Dès l'ouverture, les principaux indices de Wall Street se sont orientés en baisse, dans un marché de plus en plus pessimiste à l'égard de l'économie mondiale. Ils effaçaient toutefois une partie de leurs pertes en mi-séance.

"Les marchés américains, qui s'étaient très bien comporté depuis le début de l'année, sont en train de s'adapter à la réalité d'une croissance mondiale nettement inférieure à ce qui était attendu il y a encore quelques mois", a noté Gregori Volokhine, président de Meeschaert New york.

En outre, des propos tenus jeudi sur la chaîne financière CNBC par le milliardaire américain Warren Buffet, un investisseur très respecté aux Etats-Unis, selon lesquels l'Europe est en train de s'enfoncer dans une spirale négative, "sont un peu anxiogènes", a-t-il ajouté.

"La baisse des nouvelles inscriptions au chômage (aux Etats-Unis) ne parvient pas à calmer les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale", ont confirmé les experts de la banque Wells Fargo.

Selon des chiffres officiels, quelque 350.000 demandes d'allocation chômage ont été déposées dans le pays du 1er au 7 juillet, soit 6,9% de moins que la semaine précédente, en données corrigées des variations saisonnières.

En outre, les prix des produits importés par les Etats-Unis ont connu en juin leur plus forte baisse depuis décembre 2008, tirés notamment par un recul des cours des hydrocarbures.

Mais, alors que "la Corée du Sud a annoncé une baisse surprise de son taux d'intérêt (de 25 points de base, à 3%) et que le Japon a remis à plus tard une nouvelle opération de relance de sa croissance, les inquiétudes pour la croissance mondiale s'accentuent", ont ajouté les analystes de Charles Schwab.

Parmi les titres qui bougent à Toronto, le distributeur montréalais Quincaillerie Richelieu touche un sommet historique jeudi, gagnant 2,3 % ou 0,79 $ à 34,50$, quelques jours après avoir dévoilé de bons résultats trimestriels.

Bombardier recule toutefois de 3% à 3,89$, après avoir vu un important contrat potentiel lui échapper au profit de sa rivale Mitsubishi.

La minière montréalaise Semafo chute de près de 20 % pour toucher un creux annuel de 3,48 $. Tout comme les autres titres de matériaux, Semafo souffre aujourd'hui. Elle est aussi en défaveur après avoir annoncé la semaine dernière qu'elle encaisserait une perte au deuxième trimestre.

Dans le secteur pharmaceutique, le laboratoire Merck s'envolait de 4,16% à 42,92 dollars, le marché saluant une hausse de sa recommandation par les analystes de la banque Citigroup.