L'équipe Ivy, ou comment se protéger d'une éventuelle destruction des banques centrales


Édition du 25 Avril 2015

L'équipe Ivy, ou comment se protéger d'une éventuelle destruction des banques centrales


Édition du 25 Avril 2015

«Mais si vous adoptez une vision à plus long terme, ce n'est pas le cas. Les actions ont très bien fait au cours des six dernières années, mais, sur le terrain, les entreprises ont de la difficulté à faire croître leurs bénéfices. Vous vous retrouvez avec des actions coûteuses partout dans le monde, dont les prix sont de plus en plus éloignés de la performance économique qu'ils sont censés refléter», opine-t-il.

Il y certes des endroits où les actions sont moins chères qu'ailleurs, mais elles ne sont pas bon marché pour autant. Le marché européen a tellement avancé dans les dernières semaines que l'écart d'évaluation s'est considérablement rétréci avec le marché américain. À la fin de février, les titres américains se négociaient à 17,6 fois les bénéfices prévus des douze prochains mois, comparativement à 15,9 fois pour les titres européens.

Pour un investisseur dont le style est de suivre la tendance, il se pourrait que l'achat de titres européens soit encore de mise, du moins si l'on se fie à l'expérience américaine. Mais ce n'est pas la méthode Ivy, fondée sur des titres de qualité, achetés à des prix attrayants.

L'encaisse du Fonds d'actions étrangères Mackenzie Ivy est passée de 19,3 % le 31 janvier à 23,5 % un mois plus tard. Cela indique, d'une part, à quel point il est difficile de trouver des titres à des prix attrayants et, d'autre part, que les titres en portefeuille affichent une forte performance. Il faut alors réduire leur poids dans le portefeuille pour gérer le risque de concentration et même les liquider s'ils sont devenus trop chers.

Historiquement, le fonds a assez bien protégé le capital durant les périodes de baisse, mais a généré un rendement inférieur à son indice durant les périodes de hausse. Ainsi, durant la dernière crise financière, son rendement a été de - 9,4 % pour la période close le 28 février 2009, par rapport à - 31,0 % pour l'indice MSCI Mondial CAD. Au cours des six années terminées le 28 février 2015, le fonds a dégagé un rendement annuel composé de 13,1 %, comparativement à 18,2 % pour l'indice.

Sur 15 ans, le fonds dégage un rendement ajusté pour le «risque» quatre fois supérieur à l'indice de référence, si l'on définit le risque par les fluctuations de la valeur du fonds. D'ailleurs, James Gauthier, analyste en fonds de placement chez PatrimoineHollis, lui accole un médaillon pour sa faible volatilité. Ce fonds est sur la liste des fonds qu'il recommande : «Cette équipe de gestion est prête à consacrer un temps démesuré à comprendre une entreprise, et elle est aussi prête à attendre patiemment que la thèse de placement se réalise», dit-il.

Il existe une série D du fonds pour les investisseurs autonomes offerte par les courtiers escompteurs. Son ratio de frais est de 1,75 %, par rapport à 2,52 % pour la série A vendue par les conseillers.

13,1 %: Pour la période de six ans terminée en février 2015, le Fonds d’actions étrangères Mackenzie Ivy a dégagé un rendement annuel composé de 13,1 %.

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