FNB d'actions privilégiées: une possibilité fiscalement avantageuse


Édition du 22 Mars 2014

FNB d'actions privilégiées: une possibilité fiscalement avantageuse


Édition du 22 Mars 2014

Par Thomas Cottendin

Sensibilité aux taux d'intérêt

Le comportement des actions privilégiées est comparable à celui des autres titres à revenu fixe, disent les experts. À l'instar des obligations, le prix des actions privilégiées est sensible aux variations des taux d'intérêt.

Parmi les trois catégories d'actions privilégiées, les moins sensibles sont celles à taux variable, car leur taux est révisé généralement tous les trois mois sur la base d'un taux court terme, dit Raymond Kerzerho.

Les actions perpétuelles sont souvent les plus sensibles. «Comme elles sont presque toujours rachetables au gré de l'émetteur à prix fixe à partir du cinquième anniversaire de leur lancement, elles ont tendance à s'apprécier peu lorsque les taux d'intérêt baissent, mais à se déprécier fortement si les taux augmentent de façon importante», prévient M. Kerzerho. Au milieu du spectre, les actions privilégiées à taux révisable ont une sensibilité aux taux d'intérêt significative, mais moindre que celle des actions perpétuelles.

Hors REER

Les actions privilégiées sont particulièrement intéressantes d'un point de vue fiscal, soutient Ian Gascon. En effet, le revenu des actions privilégiées étant un dividende, son imposition est inférieure à celle d'une obligation à coupons. Selon Ian Gascon, bien que les FNB d'actions privilégiées soient admissibles dans les comptes enregistrés tel le REER, la fiscalité avantage les investisseurs qui privilégieront ces placements hors des comptes enregistrés.

Marc Ryan est du même avis. «Avec des actions privilégiées canadiennes, peu importe que l'on investisse dans un REER ou dans un compte non enregistré, l'imposition est minime. Mais si on investit dans notre REER, on gaspille l'avantage fiscal offert aux actions privilégiées», dit Marc Ryan.

Enfin, les FNB totalement investis dans des titres canadiens sont plus intéressants que des FNB qui possèdent des titres américains, pensent les experts. «Les actions privilégiées américaines offrent un dividende qui est imposé selon le même taux que les intérêts [d'obligations], alors pourquoi encourir leur risque de crédit additionnel ?» demande Raymond Kerzerho.

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