Yellow: les banquiers sévissent

Publié le 29/09/2011 à 13:18, mis à jour le 29/09/2011 à 15:09

Yellow: les banquiers sévissent

Publié le 29/09/2011 à 13:18, mis à jour le 29/09/2011 à 15:09

Par Dominique Beauchamp

Craintes de solvabilité après 2013

Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins, est moins indulgent. « Si le bénéfice d’exploitation continue de décliner de 5 à 7 % par année, comme prévu, Yellow Media aura du mal à rembourser ses dettes après 2013. Les craintes de solvabilité referont surface », écrit l’analyste.

La réduction de sa marge de crédit renouvelable non garantie étrangle sa flexibilité financière, dit M. Yaghi, en ajoutant qu’investir sans son titre est purement spéculatif.

Désengagement des banques

Pour Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux, il est clair que les banques se désengagent de Yellow Media, en réduisant la taille du crédit rotatif de 750 à 250 millions de dollars.

« La valeur de son titre est discutable puisque les revenus que lui procurent les annuaires, représentent encore 75 % de ses revenus, et déclinent de 10 % par année. Un déclin de ses flux de trésorerie semble inévitable », écrit pour sa part Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux.

Il précise que Yellow Media doit 945 millions de dollars à ses créanciers entre 2014 et 2016, selon l’échéance des titres de dettes en circulation.

« Grâce aux économies de 77 millions de dollars de l’élimination de son dividende et à la conversion prévue de ses actions privilégiées de série 1 en 2012, Yellow Media peut faire face à ses obligations à court terme. En 2013, la société sera aussi en mesure de rembourser la part de son crédit (250 M$) et ses billets (255 M$) à leur échéance, évalue Colin Moore, de Credit Suisse.

« La société a toutefois moins de flexibilité financière qu’avant à un moment où ses résultats se détériorent », explique l’analyste, qui juge aussi le titre de Yellow Media entièrement spéculatif.

Cela signifie qu’on ne peut lui attribuer une valeur, ce qui laissera son titre entièrement à la merci des négociateurs actifs.

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