«Rien n'arrêtera Apple»

Publié le 31/03/2017 à 11:26

«Rien n'arrêtera Apple»

Publié le 31/03/2017 à 11:26

Par Jean Gagnon

Quelques jours après l’élection américaine en novembre, l’action d’Apple se négociait à 105 $. Quatre mois et demi plus tard, elle vaut 144 $, soit un gain de 37 %. Et selon plusieurs analystes et gestionnaires, ce n’est pas fini. Certains mentionnent des cibles de 180 $, voire 200 $, d’ici un an ou deux.

Rien n’arrêtera Apple de produire de bons iPhones, estime Mark Lin, gestionnaire de portefeuilles chez Gestion d’actifs CIBC. À cela s’ajoute les qualités de gestionnaire de Tim Cook. «Il n’est pas l’innovateur qu’était Steve Jobs, mais il est un très bon exécutant, qui sait également très bien doser rachat d’actions et dividendes afin de maximiser le rendement des actionnaires», dit-il.

Warren Buffet semble de cet avis, note M. Lin. En effet, l’Oracle d’Omaha a quadruplé la position de Berkshire Hathaway dans le titre d’Apple au cours du dernier trimestre de 2016, lui qui a été longtemps réticent à investir dans le secteur de la technologie. Il n’avait jamais détenu d’actions d’Apple avant le début de 2016, rapporte le magasine Fortune.

Deux facteurs vont supporter le titre au cours des prochains mois, soutient Gene Munster, ex-analyste chez Piper Jaffray’s, qui maintenant dirige sa propre boutique, Loup Ventures. «D’abord, les prochains résultats trimestriels devraient être bons, car ils se compareront aux résultats plutôt mitigés de l’année précédente», dit-il en entrevue à CNBC.

De plus, dans moins de 6 mois Apple lancera un nouvel iPhone. Le titre a tendance à très bien se comporter durant les mois précédant un lancement, note l’analyste.

Le fait d’excéder son sommet précédent de 135 $ qu’il avait atteint en 2015 indique que de nouveaux acheteurs sont apparus, note Ari Ward, analyste technique chez Oppenheimer. Sa cible est de 180 $, et il l’explique de la façon suivante. Après avoir touché son sommet de 135 $ en 2015, le titre a fluctué pendant un an et demi dans un corridor entre 90 $ à 135 $, soit un écart de 45 $. Selon une théorie reconnue en analyse technique, comme le titre a maintenant franchi ce sommet, il pourrait se négocier jusqu’à 45 $ au-dessus de ce précédent sommet, ce qui le conduirait à 180 $.

Mais attention de ne pas trop s’emballer, car le titre est actuellement très sur-acheté, tempère Monica Rizk, analyste senior chez Phases & Cycles, une firme de gestion de portefeuilles de Montréal spécialisée en analyse technique.

L’analyste note que la moyenne mobile de 200 jours du titre se situe présentement à 114 $. Cette moyenne mobile illustre la tendance à long terme du titre. Sa pente est nettement positive, ce qui confirme la tendance haussière du titre. Toutefois, force est de constater que le titre est très en avance sur sa tendance, ce qui le rend susceptible de subir une correction à tout moment, explique Mme Rizk.

Si le cours de l’action commence à reculer, l’analyste aura à l’oeil bien sûr le niveau de 135 $, soit son sommet précédent. Car si le titre enfonçait ce niveau, la correction risquerait alors d’être plus sérieuse et d’entrainer le titre jusqu’à son niveau de support qui se situe environ à 120 $, selon elle.

Comme quoi il peut être périlleux d’acheter un titre, si bon soit-il, qui a beaucoup monté, car un ressac est alors possible en tout temps.

 

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