Quincaillerie Richelieu atteint un record en Bourse, mais peut encore progresser


Édition du 12 Avril 2014

Quincaillerie Richelieu atteint un record en Bourse, mais peut encore progresser


Édition du 12 Avril 2014

Par Dominique Beauchamp

Le président de Quincallerie Richelieu, Richard Lord

L'excellence de Quincaillerie Richelieu (Tor., RCH, 50 $) est bien connue des investisseurs, mais son sommet historique en Bourse ne représente pas un obstacle à d'autres gains.

Les deux seuls analystes à suivre le distributeur de quincaillerie pour les armoires de cuisine et de salle de bain voient le titre s'apprécier d'encore 8 à 14 % d'ici un an grâce à sa croissance aux États-Unis, où l'entreprise réalise des acquisitions ciblées et gagne des parts de marché.

«Grâce à des dirigeants hors pair et à un bilan sain, le titre reste un moyen peu risqué de participer à la reprise résidentielle américaine encore jeune», note Leon Aghazarian, analyste à la Financière Banque Nationale.

Surtout que l'entreprise dirigée par Richard Lord est une des meilleures qui soit en matière de répartition du capital.

Au quatrième trimestre fraîchement dévoilé, la société a distribué 30 millions de dollars à ses actionnaires, en rachetant 27 M$ de ses actions et en versant 2,8 M$ en dividendes.

La société bénéficie tout de même de liquidités nettes de 13,2 M$ pour continuer l'achat systématique de petits distributeurs. Pour les actionnaires de longue date, l'enrichissement est spectaculaire. Ils reçoivent aujourd'hui 0,56 $ en dividendes annuels par action, tandis qu'en 1996, le titre se négociait à un cours de 1,75 $.

«C'est une entreprise modèle comme on aimerait en rencontrer plus souvent en Bourse», évoque Philippe Le Blanc, gestionnaire de portefeuille chez Cote 100.

La société mérite son multiple d'évaluation de 20 fois les bénéfices prévus, dit-il, mais l'appréciation future du titre reposera davantage sur la progression de ses bénéfices.

De belles perspectives

Après un bond de 34 % depuis mai 2013, le titre n'est plus une aubaine, dit Christine Décarie, gestionnaire du Fonds Québec Investors. Toutefois, elle ne serait pas surprise que sa croissance américaine gonfle les prévisions de bénéfices et donne périodiquement un nouveau souffle au titre.

Pour l'instant, M. Aghazarian prévoit une hausse du bénéfice par action de 17 % en 2014 et de 11 % en 2015.

Anthony Zicha, de Banque Scotia, vient de hausser sa cible de 49 à 57 $. En plus des acquisitions et des gains de parts de marché, Richelieu profite du levier de rentabilité des économies d'échelle que lui procure sa taille. Ses marges profiteront d'économies d'échelle croissantes.

Sans l'effet des acquisitions, sa croissance est tout aussi exemplaire, comme en témoigne la hausse de 9,5 % des ventes internes aux États-Unis au quatrième trimestre.

«Sa force est de déceler et d'exploiter les nouvelles tendances avant les autres. En offrant par exemple des portes coulissantes silencieuses ou encore des systèmes pour les poubelles de recyclage, l'entreprise réussit à croître plus vite que son industrie», explique Mme Décarie.

Le seul bémol : Richard Lord a 62 ans, et sa succession deviendra éventuellement un enjeu pour l'entreprise.

2 400 % - La gestion habile du président Richard Lord a fait exploser l'action de Quincaillerie Richelieu de 2 400 % depuis son entrée en Bourse en 1993.

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

17:08 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

17:19 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Les prévisions d’Intel déçoivent

18:43 | AFP

Les prévisions pour la période en cours ont hérissé le marché.