Le détaillant canadien a annoncé ce mercredi la refonte de ses activités pour relever les défis du secteur et mieux absorber les coûts engendrés par la hausse marquée du salaire mininum en Ontario et par les réformes portant sur les médicaments.

Au terme du troisième trimestre de 2017, le détaillant Compagnies Loblaw (Tor., L) a aboli environ 500 postes au sein de son siège social et de ses centres de services aux magasins et a mis en place un plan visant la fermeture de 22 magasins de détail non rentables de plusieurs enseignes et formats. Les emplacements sont pour l'heure inconnus.

La société prévoit inscrire des charges d'environ 135M$, dont la majeure partie sera engagée au cours du quatrième trimestre de 2017, et elle prévoit réaliser des économies annuelles d'environ 85M$.

La société s'attend également à ce que ces fermetures soient pratiquement terminées d'ici la fin du premier trimestre de 2018.

Bénéfice doublé

Loblaw a affiché un profit de 886M$ ou 2,24$ par action, contre 1,03$ l'an dernier.

Cette hausse découlerait de l'amélioration de 37M$ de la performance sous-jacente sur le plan de l'exploitation et de l'incidence favorable nette de 427M$, d'un exercice à l'autre, d'éléments d'ajustement.

Ses produits trimestriels sont demeurés stables à 14,2G$.

Le chiffre d'affaires des magasins comparables du secteur de l'alimentation au détail a augmenté de 1,4% si l'on ne tient pas compte des activités de postes d'essence.

Le chiffre d'affaires des magasins comparables du secteur des pharmacies au détail (Shoppers Drug Mart/Pharmaprix) a augmenté de 3,3%.

« Nous avons enregistré de solides résultats au troisième trimestre malgré une concurrence de plus en plus vive au sein du marché »

«Alors que l'industrie au sein de laquelle nous évoluons continue de faire face à d'importants défis sur le plan financier, nous continuons de faire en sorte de créer de la valeur pour les actionnaires. Grâce à notre solide bilan et à notre flux de trésorerie disponible, nous pourrons continuer de remettre du capital aux actionnaires et de poursuivre nos investissements en matière d'innovations dont les consommateurs canadiens pourront bénéficier», a déclaré Galen G. Weston, président du Conseil et chef de la direction de Loblaw.

«2018 s'annonce comme une année très difficile, mais nous sommes encouragés par les progrès réalisés pour contrer ces vents contraires», a dit la direction de la chaîne lors de la téléconférence avec les analystes. La chaîne devra non seulement composer avec la hausse marquée du salaire minimum en Ontario et en Alberta, mais aussi avec les changements réglementaires dans le secteur de la pharmacie.

Jim Durran, analyste de Barclays, estime à 290M$ les coûts additionnels occasionnés par ces décisions gouvernementales. La hausse du salaire minimum en Ontario et en Alberta représente à elle seule une ponction de 190M$.