Le vent est-il en train de tourner pour la Bourse canadienne ?

Publié le 04/02/2015 à 12:34

Le vent est-il en train de tourner pour la Bourse canadienne ?

Publié le 04/02/2015 à 12:34

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Depuis le 15 janvier, l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto connait une forte poussée. Il est passé de 14 000 à 15 100, une hausse de plus de 7%. Et ce, bien que le secteur financier, une composante importante de l’indice soit en baisse durant cette période.

Faut-il croire que les investisseurs pensent maintenant que les secteurs de l’énergie et des matériaux vont apporter le soutien nécessaire pour pousser la bourse canadienne vers de nouveaux sommets? Pour cela, il faudra bien sûr que les prix du pétrole et des métaux retrouvent une tendance haussière.

Le Service des étude économiques de Desjardins semble croire que cela pourrait se produire. Pour les économistes François Dupuis et Mathieu D’Anjou, qui viennent de signer un rapport sur le sujet, la chute du prix du pétrole paraît de plus en plus exagérée, et les investisseurs réaliseront tôt ou tard que des prix aussi bas ne peuvent que ramener des craintes de pénurie à moyen terme. «Quant aux métaux, la demande pourrait surprendre si la croissance de l’économie mondiale dépasse les faibles attentes des investisseurs», disent-ils.

Les craintes que l’économie mondiale connaisse une autre croissance décevante en 2015 sont également exagérées, selon eux. «Le recul des prix de l’énergie devrait plutôt supporter la croissance dans la plupart des grandes économies, ces dernières étant importatrices nettes de pétrole», ajoutent-ils.

De plus, la hausse intéressante de la confiance des ménages américains est une raison de plus de penser que le pessimisme actuellement observé sur les marchés financiers est exagéré, selon eux.

Les premiers signes que la baisse du prix du pétrole va rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande apparaissent, selon les économistes de Desjardins. «L’Agence internationale de l’énergie a fortement diminué en janvier ses attentes concernant la production hors OPEP pour l’année 2015», disent-ils. Et d’autres diminutions sont à prévoir. En effet, les compagnies pétrolières ont commencé à annoncer de nombreuses mises à pied. De plus, plusieurs projets d’investissement sont mis de côté, car les bas prix rendent maintenant non profitable l’exploitation de nombreux gisements pétroliers.

Le marché semble endosser pour l’instant la thèse des économistes de Desjardins si l’on se fie à la performance récente du fonds négocié en bourse (FNB) XEG qui vise à répliquer le rendement de l'indice plafonné de l'énergie S&P/TSX. Entre septembre et la mi-décembre, XEG est passé de 20$ à 12$, une chute de 40%. Mais depuis, il a rebondi jusqu’à 15$ alors que le prix du pétrole se relevait de son creux.

Par ailleurs, la remontée s’annonce lente et ardue, prévient Monica Rizk, analyste senior chez Phases & Cycles, une firme spécialisée en analyse technique. Le XEG aura à surmonter des niveaux de résistance importants à 14,50$ et 15,50$. «Après la poussée jusqu’à 15$, hier, le titre s’est rapidement replié ce matin sous les 14,50$ indiquant ainsi que ce premier niveau résistance n’a pas encore été franchi», dit-elle.

 

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