Le pétrole finit en baisse à New York, craintif pour l'économie américaine

Publié le 25/09/2012 à 15:56, mis à jour le 25/09/2012 à 16:22

Le pétrole finit en baisse à New York, craintif pour l'économie américaine

Publié le 25/09/2012 à 15:56, mis à jour le 25/09/2012 à 16:22

Par AFP

Les cours du pétrole ont fini en baisse mardi à New York, après une ouverture en nette hausse, dans un marché plombé par un discours d'un dirigeant de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) remettant en cause l'efficacité des dernières mesures de relance de l'institution.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a cédé 56 cents, à 91,37 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres en revanche, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 110,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 64 cents par rapport à la clôture de lundi.

Les cours du brut new-yorkais avaient pourtant évolué dans le vert toute la matinée, soutenus par des craintes de voir l'offre en or noir baisser alors que les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux s'accroissaient.

De bons chiffres sur le logement et la confiance des consommateurs, de bon augure pour la reprise de l'économie et pour la demande en produits pétroliers aux États-Unis, avaient dans un premier temps conforté cette tendance haussière.

Mais les opérateurs ont réagi en deuxième partie d'échanges aux commentaires du président de l'antenne de la Fed à Philadelphie (nord-est des États-Unis), Charles Plosser, qui a expliqué pourquoi il s'était opposé aux nouvelles mesures de relance monétaire décidées par la banque centrale.

Dans un discours dont le texte a été transmis à la presse, M. Plosser a estimé que la décision du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) de procéder à des rachats de titres adossés à des créances immobilières, à raison de 40 milliards de dollars par mois, était «inopportune» et devrait se révéler «inefficace dans l'environnement actuel».

«Les coûts potentiels et les risques» liés à cette décision «sont supérieurs aux maigres bénéfices qu'on pourrait en attendre», a-t-il estimé, disant craindre que la nouvelle politique de la Fed se traduise à long terme par une poussée d'inflation.

«Cela ne fait que confirmer ce que l'on savait déjà (c'est-à-dire) que la troisième vague d'assouplissement monétaire a eu lieu» parce que les deux premières n'ont pas réussi à remettre sur les rails l'économie américaine, a estimé Rich Ilczyszyn, de iiTrader.

«Le marché se sent plus déprimé» qu'auparavant et se dit que «ce nouveau soutien signifie que les (banquiers centraux) en savent peut-être plus que nous» sur la situation réelle de l'économie, et que «la situation pourrait être pire qu'anticipé», a-t-il ajouté.

Les prix du Brent ont toutefois continué à grimper alors que l'armée d'élite du régime iranien, les Gardiens de la Révolution, a dévoilé lundi de nouveaux missiles sol-air de moyenne portée. Paris, Londres et Berlin ont fait état de leur volonté de renforcer les sanctions de l'Union européenne (UE) contre le programme nucléaire iranien.

«La porte est ouverte pour de nouvelles sanctions encore plus sévères contre l'Iran (...) dans l'espoir que le pays se trouve contraint à capituler sur ses ambitions nucléaires», mais cette pression pourrait aussi pousser Téhéran à réagir et «cela accroît donc les risques d'une perturbation de l'offre pétrolière» dans la région, a estimé Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.

Téhéran a menacé à de nombreuses reprises de fermer le détroit d'Ormuz, qu'il contrôle et par lequel transite environ un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.

Le président américain Barack Obama a promis mardi que les États-Unis feraient «ce qu'ils doivent faire» pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est inquiété de «la rhétorique de guerre assourdissante» entre Israël et Téhéran.

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