Keystone ou pas, le pétrole fait déjà son chemin aux États-Unis


Édition du 08 Février 2014

Keystone ou pas, le pétrole fait déjà son chemin aux États-Unis


Édition du 08 Février 2014

Par Dominique Beauchamp

Le projet d'oléoduc Keystone XL a de meilleures chances de se réaliser maintenant qu'un rapport final minimise son impact sur l'environnement. Si le président américain l'approuve cet été, l'oléoduc pourrait transporter le pétrole lourd albertain vers les raffineries de la côte du Golfe en 2016. Pourtant, son promoteur TransCanada et les producteurs de pétrole lourd ont peu célébré ce jalon, parce que des considérations politiques pourraient encore le faire dérailler. Les coûts de construction augmentent sans cesse, si bien que le rendement qu'en tirera TransCanada diminue, indique Linda Ezergailis, analyste chez Valeurs mobilières TD. Keystone XL contribuera à hauteur de 0,35 $ à 0,50 $ au bénéfice annuel de TransCanada à partir de 2017, soit 16 % du bénéfice de 2,58 $ prévu en 2015, estime Pierre Lacroix, de Desjardins Marché des capitaux. Les producteurs de pétrole lourd ont aussi moins besoin de Keystone qu'avant. Le pétrole fait déjà son chemin vers les États-Unis grâce au bond du transport par train. Le nombre de barils transportés par train dépassera la capacité de l'oléoduc Keystone dès la fin de 2014, précise Kyle Preston, analyste de la Financière Banque Nationale. Ce sont les producteurs de pétrole lourd qui profiteront donc le plus du désengorgement du transport de l'or noir, car cela haussera le prix que leur rapportera leur produit, dit-il.

Les bénéficiaires de Keystone (gain potentiel en fonction des cours cibles d'un an)

MEG Energy, MEG 44,2 %

Suncor, SU26,9 %

Canadian Natural Resources, CNQ14,9 %

North American Energy Partners, NOA13,0 %

TransCanada, TRP11,9 %

Sources : Dundee, Financière Banque Nationale, Desjardins Marché des capitaux

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