Le géant américain des puces informatiques Intel a annoncé mardi un nouveau rachat de ses propres actions pour 20 milliards de dollars, après avoir dégagé des bénéfices trimestriels supérieurs aux attentes.

D'avril à juin, le bénéfice net a bondi de 40% sur un an à 2,8 milliards de dollars. Ramené par action, ce résultat se traduit par un bénéfice hors éléments exceptionnels, référence des investisseurs américains, à 55 cents, soit mieux que les 52 cents attendus.

L'activité a aussi crû à un rythme beaucoup plus soutenu que prévu, selon un communiqué.

Le chiffre d'affaires est ainsi ressorti dans le haut de la fourchette de 13,4 à 14 milliards de dollars annoncée précédemment par le spécialiste des microprocesseurs.

Signe de cette embellie, les recettes tirées des PC, son activité historique, ont progressé de 6,2% sur un an à 8,7 milliards de dollars, tandis que la division de centres de données (cloud), qui avait tiré le groupe jusqu'ici, a vu ses recettes progresser de 19,2% sur un an à 3,50 milliards de dollars.

La marge brute a augmenté à 64,5%, contre 59,6% lors des trois premiers mois de l'année. C'est mieux que les 64% qu'il prévoyait.

A Wall Street, le titre bondissait de 4,23% à 33,04 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Face à ces solides résultats, le fabricant des microprocesseurs, qui avait tardé à prendre le train du mobile, a relevé ses prévisions annuelles.

Il prévoit désormais une marge brute pour l'ensemble de l'année à 63%, contre 61% précédemment, et s'attend à une hausse d'environ 5% de son chiffre d'affaires, contre une stagnation auparavant.

Intel va aussi redistribuer son trésor de guerre à ses actionnaires via un nouveau programme de rachats d'actions pour 20 milliards de dollars.

S'il ne donne pas le calendrier de cette opération, Intel indique qu'il va déjà procéder à un premier rachat d'environ 4 milliards de dollars au troisième trimestre et qu'il en fera un autre lors des trois derniers mois de l'année.