«Exco est plus efficace grâce à ses investissements» – Caroline Allard, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Allard, Allard & Associés


Édition du 08 Avril 2017

«Exco est plus efficace grâce à ses investissements» – Caroline Allard, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Allard, Allard & Associés


Édition du 08 Avril 2017

Par Stéphane Rolland

[Photo: Journal Les Affaires]

Quelle société trouvez-vous attrayante en ce moment ?

Exco Technologies (XTC, 11,47$) fabrique entre autres des pièces de finition pour l'intérieur des voitures et des moules utilisés par les fabricants de blocs moteurs et de boîtes de transmission. Dans les dernières années, elle a beaucoup investi dans la division qui fabrique les moules, qui représente un tiers de ses revenus. Elle a acquis de nouvelles machines afin d'augmenter son efficacité. Celles-ci lui ont permis de réduire ses temps de production de 50 %. Grâce à ces investissements, on pense que les volumes, les marges et les flux de trésorerie devraient augmenter dans les 18 prochains mois. De plus, le bilan de l'entreprise est bon. La dette nette est de 0,3 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA), ce qui est excellent. Elle rembourse rapidement ses dettes. Le titre s'échange à 10 fois le bénéfice, ce n'est pas cher. Le rendement du dividende est à 2,7 %, et il a augmenté huit fois au cours des sept dernières années.

Quels risques le marché prend-il en compte pour établir cette aubaine ?

Tous les sous-traitants du secteur automobile ont reculé dernièrement. Certaines personnes s'inquiètent qu'on ait atteint un sommet dans le cycle de production automobile. Exco a un peu plus reculé que ses comparables. Il faut dire que la société a des usines au Mexique. C'est sûr que ce que dit M. Trump sur le libre-échange n'a pas aidé. Selon les commentaires de la direction, ça ne semble pas être un enjeu. Brian Robbins, le pdg, a déjà dit que s'il y avait un tarif sur les importations de ses produits fabriqués au Mexique, la baisse du taux d'imposition des entreprises aux États-Unis compenserait le coût des tarifs.

Comment gérez-vous la portion «revenus fixes» de vos portefeuilles dans le contexte de faibles taux d'intérêt ?

Il n'y a pas de miracle à faire dans les revenus fixes à l'heure actuelle. On choisit des obligations de courte durée, 3-4 ans ou moins, pour pouvoir profiter d'une éventuelle hausse des taux d'intérêt. Environ le quart de notre portefeuille de revenus fixes est en actions privilégiées, et le reste est en obligations d'entreprises. Les obligations d'entreprises nous permettent d'aller chercher un peu plus de rendement.

CAROLINE ALLARD

Vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Allard, Allard & Associés

Diplômée en commerce de l'Université d'Ottawa et détentrice du titre de CFA, Caroline Allard est associée avec son frère Louis Allard dans la firme fondée en 1995 par leur père. L'entreprise gère un actif de plus de 700 M$.

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