En Bourse, l'effet Trump est déjà présent, selon Clément Gignac

Publié le 10/06/2016 à 10:51

En Bourse, l'effet Trump est déjà présent, selon Clément Gignac

Publié le 10/06/2016 à 10:51

Par Jean Gagnon

Donald Trump. (Photo: Bloomberg)

Les boursicoteurs devront maintenant tenir compte de la présence de Donald Trump sur l’échiquier politique, car sa présence risque fort d’affecter les marchés boursiers. En fait, l’effet Trump aurait déjà commencer à se faire sentir selon Clément Gignac, économiste en chef et stratège à l’Industrielle Alliance.

À moins d’un événement hors de l’ordinaire au cours des prochains mois, l’élection présidentielle américaine se jouera entre la démocrate Hillary Clinton et le républicain (au grand dam de l’establishment du parti) Donald Trump.

Qu’en disent les marchés boursiers? Pour l’instant, l’indice S&P 500 n’est plus qu’à 30 points de son haut historique de 2135 atteint l’an dernier. Faut dire que Mme Clinton, dont le discours se veut certainement moins échevelé et provocateur que son rival, mène dans les sondages.

Mais il ne faut pas s’y tromper. Bien que l’indice S&P 500 s’approche de son sommet historique, le marché boursier américain est actuellement très hésitant, explique Clément Gignac.

Selon lui, l’indice-phare de la Bourse de New York devrait être plus élevé qu’il ne l’est actuellement. Il rappelle qu’en janvier le taux des obligations de 10 ans aux États-Unis était de 2,30%. Il est aujourd’hui à 1,70%. En ajoutant à cette baisse de taux toutes les mesures d’assouplissement quantitatif en Europe et au Japon, le marché boursier aurait dû être propulsé plus haut qu’il ne l’est actuellement.

En janvier dernier, l’économiste de l’Industrielle Alliance accordait une probabilité de 15-20% que le promoteur immobilier de Manhattan pourrait un jour atteindre la Maison-Blanche. Mais aujourd’hui, cette probabilité a grimpé à 35%. «Et comme Donald Trump a battu jusqu’à maintenant toutes les probabilités, cela force les gestionnaires de portefeuilles à élaborer un scénario alternatif», dit-il. «Le réflexe est de chercher refuge vers des valeurs plus sûres».

Règle générale, une élection présidentielle n’a pas beaucoup d’impact sur le marchés boursier. Mais la situation est différente cette fois-ci, car Donald Trump se veut un candidat atypique et imprévisible, ce qui crée beaucoup d’incertitude. «Il tient des propos qui vont nettement à l’encontre de la coopération internationale en traitant beaucoup de pays étrangers de parasites», note Clément Gignac. «Il y a de quoi penser que le monde pourrait changer un peu s’il était élu, et il faut commencer à en tenir compte», dit-il. Déjà les probabilités de son élection sont suffisamment élevées pour qu’elles limitent le potentiel boursier, ainsi que les dépenses d’investissement des entreprises, selon lui.

Il y a environ trois semaines, l’entrepreneur milliardaire et propriétaire de l’équipe de la NBA (National Basketball Association) les Mavericks de Dallas, Mark Cuban, déclarait qu’une victoire de Trump à l’élection présidentielle allait causer une correction des marchés boursiers d’au moins 20%, principalement parce que l’individu est particulièrement imprévisible.

Les sondages sur l’élection présidentielle constitueront probablement au cours des prochains mois une donnée que les investisseurs suivront d’aussi près que celle de l’emploi.

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