Dollarama a franchi mercredi un autre sommet de 52 semaines, une semaine avant le dévoilement de ses résultats le 7 décembre. Est-il temps de quitter le navire ou peut-on espérer voguer vers d’autres sommets?
Irene Nattel, analyste de RBC Marchés des capitaux, voit Dollarama dans sa soupe. Elle a élevé sa cible mardi de 40$ à 45$ et elle a maintenu sa recommandation surperformance. «Aucun détaillant canadien n’offre un profil semblable de croissance constante et de sécurité dans le contexte actuel, écrit-elle. Pour nous, l’action de Dollarama est un port sûr dans une forte tempête.»
Les gestionnaires prennent des mesures pour maintenir d’intéressantes marges de profit et la croissance des ventes, selon elle. L’accumulation du flux de trésorerie permet d’espérer des augmentations du dividende à long terme. Dollarama devrait générer 200 millions de flux de trésorerie au cours de l’exercice 2014. Le dividende du détaillant ne représente qu’une dépense de 27 millions, ajoute-t-elle.
Jessy Hayem, analyste de Valeurs mobilières TD, est, elle aussi, optimiste, mais plus prudente. Les activités de la société devraient lui permettre de continuer de livrer une solide performance.
Elle note que les plans de croissance de Dollar Tree Store au Canada accroitront la concurrence. Au rythme actuel, la compétition ne se corsera que d’ici 6 à 7 ans, estime Mme Hayem. Même si les activités restent solides, l’analyste préfère émettre une recommandation «conserver». Le titre a connu une bonne progression, et l’espace pour continuer dans la même voie est limité. La cible est à 40$.
Kathleen Wong, analyste de Veritas Research Investment, est pessimiste avec une recommandation de vente (Veritas n’émet pas de recommandation «conserver»). La croissance des ventes comparables de l’ordre des 7-8% n’est pas soutenable, selon elle. Aussi, la concurrence s’intensifie. Elle note que le titre s’échange à un multiple plus élevé que ses pairs américains.
Dans l’ensemble, les neuf analystes interrogés par Bloomberg sont optimistes. Parmi eux, six émettent une recommandation d’achat, 2 en émettent une «conserver» et un seul suggère la vente du titre.
