Banque Nationale : la réponse est non

Publié le 30/05/2014 à 11:05

Banque Nationale : la réponse est non

Publié le 30/05/2014 à 11:05

Par Jean Gagnon

À la question soulevée plus tôt cette semaine « La Banque Nationale fera-t-elle aussi bien que la Royale et la TD », la réponse est non. La croissance de ses bénéfices au deuxième trimestre a été de 5 % (1,05 $ versus 1,00 $) comparativement au même trimestre de l’année précédente, alors que ceux de la Royale et de la TD atteignaient 15 %.

Les bénéfices de la Royale et de la TD avaient été propulsés par des résultats supérieurs aux attentes dans le secteur des marchés des capitaux. Ce ne fut pas le cas de la Banque Nationale, où les bénéfices de ce secteur indiquent des baisses de 9 % et de 13 % comparativement au trimestre et à l’année précédente. Ces résultats ont pesé sur le titre qui a perdu 3 % de sa valeur depuis l’annonce.

La Banque Nationale a néanmoins augmenté son dividende de 4 %, comme le prévoyait la plupart des analystes. Le rendement sur l’avoir des actionnaires a été de 18,1 %. Son ratio de capital de premier rang est passé de 8,3 % à 8,7 %, mais demeure inférieur à l’ensemble des autres banques, note Robert Sedran, analyste chez Marchés mondiaux CIBC. « La direction de la banque avait annoncé précédemment qu’elle allait recommencer à racheter ses propres actions lorsque le ratio de capital atteindra 9 % », rappelle-t-il. Il faudra donc attendre encore un ou deux trimestres.

Sous-performance

L’analyste prévoit une progression décente des bénéfices et du dividende au cours des prochains trimestres. Mais comme il évalue la banque comparativement aux autres, il conserve sa recommandation « sous-performance » pour la Banque Nationale.

La banque québécoise a toutefois réussi à bien contrôler ses dépenses, note Gabriel Dechaine, analyste chez Canaccord Genuity. Une augmentation de seulement 2 % comparativement à l’année précédente. « Mais la croissance des bénéfices s’avère faible comparativement à ses concurrentes », ajoute-t-il. Elle ne profite pas des facteurs qui stimulent la croissance des autres banques, tels les activités d’arbitrage sur les marchés des capitaux, les acquisitions, les prêts-auto, selon lui. Sur la base des bénéfices anticipés, il note que la Banque Nationale se négocie actuellement à un escompte de 11 % comparativement aux autres banques.

L’étiquette Québec

La concentration au Québec des activités de la Banque Nationale explique probablement en partie le manque d’optimisme des analystes concernant la croissance future de la banque, souligne Luc R. Fournier, gestionnaire de portefeuilles à l’Industrielle Alliance. « Plusieurs ont de la difficulté à ne pas lui accoler l’étiquette Québec », dit-il.

La Banque Nationale nous avait habitués il y a quelques années à des performances supérieures à ses concurrentes grâce à un meilleur contrôle du risque. « Elle évitait alors les mauvais prêts qui ont souvent affecté les autres banques », dit le gestionnaire. Faut croire que ses concurrentes se sont améliorées à cet égard.

« La banque est bien gérée et verse un bon dividende, ce qui nous incite à ne pas lever le pied et à conserver toutes nos positions », conclut M. Fournier.

 

 

 

 

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