Canfor (CFP, 12,64 $) : la privatisation remise à plus tard
Les actionnaires minoritaires de la société canadienne de produits forestiers de Vancouver refusaient mardi l’offre de privatisation de la société Great Pacific Capital qui possède déjà 51 % de l’entreprise.
Cela ne doit pas trop surprendre, car l’offre de 16 $ par action était quelque peu opportuniste, estime Benoit Laprade, analyste chez Scotia Capital.
Durant l’année précédant l’offre de privatisation de Great Pacific, le titre de Canfor avait connu une performance nettement inférieure à ceux de ses concurrentes Interfor Corp et West Fraser Timber, note l’analyste.
Cette pauvre performance relative était causée principalement par la concentration élevée de ses activités en Colombie-Britannique où l’industrie connait sa part de difficultés, ainsi que par l’acquisition du groupe suédois Vida réalisée à un coût relativement élevé comparativement à sa propre évaluation, explique l’analyste.
Le cours de l’action de Canfor qui s’était aligné sur le prix offert par Great Pacific dès son annonce le 9 août s’est affaissé après l’annonce, ce qui n’a pas surpris l’analyste.
Il croit néanmoins que Great Pacific va continuer d’acheter environ 5 % par année des actions de Canfor et que celle-ci continuera aussi de racheter de ses propres actions. Ainsi, l’analyste s’attend à ce que tôt ou tard Great Pacific réussisse à racheter tous les actionnaires minoritaires.
Mais pour l’instant, de retour à la case départ, et compte tenu des perspectives de l’industrie des produits forestiers, l’analyste réduit ses prévisions de bénéfices et abaisse marginalement son cours cible de 16 $ à 15,50 $. Sa recommandation demeure « Conserver ».
Boralex (BLX, 24,56 $) : le vent souffle fort en France