À surveiller: Bombardier, WSP Group et BRP

Publié le 21/08/2014 à 09:57

À surveiller: Bombardier, WSP Group et BRP

Publié le 21/08/2014 à 09:57

Par Dominique Beauchamp

WSP Group (WSP, 35,07 $):  la cible américaine Parsons Brinckerhoff est de nouveau en jeu, WSP plongera-t-elle ?

Citant des sources proches du dossier, le journal britannique Financial Times suggère que la firme de génie-conseil WSP Group est désormais le prétendant le plus probable pour la 12e société d’ingénierie américaine Parsons Brinckerhoff, maintenant que des pourparlers de fusion entre son propriétaire britannique Barfour Beatty et Carillon ont avorté. 

Une telle transaction doublerait la taille de WSP qui s’est donné pour objectif de faire passer le nombre de ses salariés de 17 500 à 45 000 d’ici 2020, et de 1 000 à 10 000, aux États-Unis.

Avec ses 14 000 professionnels dans 150 bureaux sur cinq continents, Parsons gonflerait ses effectifs de 80 % à 35 000, note Michael Tupholme, de Valeurs mobilières TD.

Maxim Sytchev, de Marchés des capitaux Dundee, croit qu’une acquisition de cette envergure serait bien reçue par les investisseurs parce que les actifs de cette qualité viennent rarement sur le marché.

« Au dernier appel-conférence, Pierre Shoiry n’a rien dit pour démentir les rumeurs. Avec l’appui financier d’actionnaires patients (tels que la Caisse de dépôt et l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada) et les faibles taux, la logique d’une telle transaction tient la route. Les mérites d’investissement de WSP s’amélioreraient davantage si la société réalisait une deuxième transaction d’envergure (comme celle de WSP par l’ex-Genivar en 2012) », fait valoir M. Sytchev.

En revanche, WSP devra dire aux investisseurs comment elle comptera redresser les marges de 4 % de Parsons plus près des siennes (11 %), prévient M. Sytchev.

L’analyste de Dundee établit son cours-cible à 43 $.

Son collègue Yuri Lynk de Canaccord Genuity, est beaucoup moins enthousiaste, car il juge l’action de WSP déjà chèrement évaluée.

De plus, une transaction de 1,27 milliard de dollars exigera l’émission de 850 millions de dollars d’actions ou 38 % de plus.

Au prix spéculé, Parsons n’ajouterait que 3 % au bénéfice de WSP, estime l’analyste. « Les revenus de Parsons n’ont crû que de 3 % par année depuis 2009 », dit-il.

Il ne recommande pas l’achat du titre et fixe son cours-cible à 37 $.

Bert Powell, de BMO, croit une telle transaction réalisable. Son cours-cible de 38 $ pourrait augmenter si WSP paie moins que le prix qui circule ou si WSP peut redresser les marges de Parsons plus que prévu.

Il présume que WSP émettrait 730 M$ d’actions.

La transaction devrait être rentable puisque le prix qui circule représente 8 fois le bénéfice d'exploitation de Parsons, après des synergies de 15 M$, alors que WSP vaut 9,5 fois les siens, indique M. Tupholme.

De plus, Parsons gonflerait le bénéfice d'exploitation de WSP de 64 %, après les synergies et 13 % à son bénéfice par actin, estime l'analyste, qui prévoit un gain de 26 % de l'action de WSP d'ici 12 mois, à 44 $.

" Une transaction aurait des avantages stratégiques tels que renforcer la présence de WSP dans deux marchés où elle est peu présente, les États-Unis et l'Australie, ainsi que dans le segment du transport ", dit-il.

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