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L’économie américaine continue de créer des emplois à un rythme soutenu mais contre toute attente, l’inflation demeure sous contrôle. Exactement 2 % sur 12 mois, selon les données dévoilées mardi le 19 août.
Cherchez l’erreur. En principe, avec l’accélération de l’économie et les tonnes de liquidités que lui a injecté la Réserve fédérale au cours des dernières années, elle devrait être maintenant être affligée par un retour de l’inflation – ce qui, en passant, serait de mauvais augure chez nous.
Ce n’est pas ce qui se passe, pour au moins deux raisons.
Un, le prix du pétrole baisse, idem pour le prix du carburant à la pompe, ce qui a contribué à étouffer la hausse globale des prix de juin à juillet, à peine 0,1 %. La production américaine continue de croître alors que la demande mondiale, elle, est plus faible que prévu. Les prix des hydrocarbures s’en ressentent inévitablement.
Mais la deuxième explication est plus significative est plus embêtante. En même temps, elle nous rappelle qu’il va falloir être prudent avant de célébrer le retour effectif en force de l’économie américaine.
Oui, elle a repris de l’altitude avec une création mensuelle moyenne de 209 000 emplis en 2013. Mais si la quantité est réconfortante, la qualité, elle est douteuse.
Pas moins de 41% de ces nouveaux jobs paient peu, dans des secteurs où les salaires sont généralement modestes, selon une analyse que vient de publier le National Employment Law Project. On les retrouve par exemple dans le commerce de détail, la restauration et l’aide à domicile.
