La créativité décortiquée par Jonah Lehrer

Publié le 25/05/2012 à 09:29, mis à jour le 28/05/2012 à 14:21

La créativité décortiquée par Jonah Lehrer

Publié le 25/05/2012 à 09:29, mis à jour le 28/05/2012 à 14:21

Le travail acharné, voilà le secret. «On croit souvent que Picasso, Proust et autres Steve Jobs sont des êtres à part, des génies, des cerveaux nettement plus développés que le commun des mortels, c'est-à-dire que vous et moi. On se trompe quand on pense cela. Certes, ils avaient comme point commun d'être plus ouverts à la nouveauté que la plupart d'entre nous, mais c'est tout, pas vraiment de quoi expliquer logiquement pourquoi, eux, étaient des créatifs de génie. La seule véritable différence réside dans leur spectaculaire acharnement au travail», a-t-il dit.

Un exemple : Joanne Kathleen Rowling. Son Harry Potter à l'école des sorciers a été refusé par une dizaine d'éditeurs, mais cela ne l'a pas découragé. Elle a fait appel à un agent littéraire, Christopher Little, et a réussi à faire paraître son roman chez Bloomsbury, sept années après l'avoir rédigé. (Aujourd'hui, la série Harry Potter est traduite dans quelque 70 langues et a enregistré des ventes de plus de 450 millions d'exemplaires.)

«L'équation de la réussite en matière de créativité est finalement très simple. C'est la suivante : Succès = Talent + Effort. C'est tout», a-t-il résumé.

Aussi simple que ça? Une interrogation demeure, toutefois : comment savoir si l'idée que l'on a et sur laquelle on entreprend de travailler dur est bonne ou pas? En effet, on a tous en tête des histoires d'inventeurs plus ou moins farfelus qui ont travaillé toute leur vie sur une «idée de génie» qui, en vérité, n'était qu'une idée saugrenue. Ceux-ci se sont, tout compte fait, acharnés pour rien. Et personne ne souhaite vivre la même chose…

«La bonne nouvelle, c'est qu'il y a un moyen efficace de savoir si votre idée est bonne, ou pas. Ce moyen, c'est vous-même, votre intuition. Le fonctionnement de ce processus demeure encore mystérieux, mais il suffit de s'écouter pour deviner si ce que l'on pense et fait est la bonne chose ou pas», a indiqué le conférencier de 30 ans.

Il s'agit là d'un phénomène qu'il appelle «l'impression que l'on sait», qui vise à décrire le fait que nous sommes tout à fait capables de bien diagnostiquer les problèmes que nous croyons pouvoir résoudre. «Si vous donnez à des gens divers problèmes à résoudre en une heure, une sorte d'instinct leur dira s'ils sont capables de le faire, ou pas. Cette intuition est remarquablement précise», a-t-il dit.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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