Êtes-vous prêt au pire?

Publié le 13/03/2012 à 09:19, mis à jour le 16/03/2012 à 15:00

Êtes-vous prêt au pire?

Publié le 13/03/2012 à 09:19, mis à jour le 16/03/2012 à 15:00

L'enfer vous guette peut-être à votre insu... Photo : DR.

BLOGUE. D’après vous, que peut-il vous arriver de pire au travail? Perdre votre emploi? Vous faire proposer une promotion qui ne vous tente guère? Voir arriver un nouveau boss? Voir l’un de vos collègues recruté par un concurrent prestigieux? Stagner au même poste des années durant? La liste est sans fin, semble-t-il… Mais la vraie question derrière toutes celles-ci est la suivante : êtes-vous prêt au pire?

Découvrez mes précédents posts

Suivez-moi sur Facebook et sur Twitter

Peut-être pensez-vous que cette interrogation est saugrenue : de toute évidence, nous ne sommes jamais préparés au pire, car ça ne sert à rien de stresser pour quelque chose qui a très peu de risques de se produire, me direz-vous. Mais, il s’agit là d’une erreur. D’une lourde erreur.

Quand Jai Nagarkatti, le PDG de Sigma-Aldrich, est mort d’une crise cardiaque en novembre 2010, le nom de son successeur a été annoncé dès le lendemain. Cette rapidité dans l’action a permis à la valeur de titre boursier de l’entreprise spécialisée dans le matériel pour la recherche scientifique de ne perdre que 1%. Il faut savoir qu’en général l’annonce du décès d’un PDG est suivie d’une chute en Bourse, les investisseurs ayant une aversion prononcée pour l’incertitude.

En revanche, quand Gordon Teter, le PDG de Wendy’s, a succombé d’une crise cardiaque en décembre 1999, le fondateur Dave Thomas a pris les rênes de l’entreprise au pied levé et mis en place un comité de cinq personnes chargé d’identifier un véritable successeur. Ce dernier n’a été nommé que trois mois plus tard. Un délai insupportable pour les investisseurs, qui ont fait perdre au titre boursier de Wendy’s 7,8% de sa valeur, le jour où l’identité du nouveau PDG de la chaîne de restauration rapide a été dévoilée.

Ces deux exemples montrent à quel point prévoir le pire – comme la mort subite du PDG – est nécessaire. Il peut en aller de la bonne santé de l’entreprise elle-même, ou à une échelle plus réduite, de celle de votre équipe. Eh oui, qu’arriverait-il si un membre clé de votre équipe venait à disparaître, du jour au lendemain. D’une crise cardiaque, ou d’un accident de voiture? Y avez-vous réellement songé? Pas sûr…

Pourtant, vous le devriez. C’est du moins ce qu’indique un article de deux professeurs de la Stanford’s Graduate School of Business, David Larcker et Brian Tayan, intitulé Sudden death of a CEO : Are companies prepared when lightning strikes? Un article qui souligne que tous les ans aux États-Unis quelque 7 PDG d’entreprise cotée à Wall Street décèdent de manière brutale.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...