L'indice IVM : un nouvel outil pour justifier les déficits

Publié le 26/05/2011 à 19:48, mis à jour le 27/05/2011 à 09:35

L'indice IVM : un nouvel outil pour justifier les déficits

Publié le 26/05/2011 à 19:48, mis à jour le 27/05/2011 à 09:35

La principale faiblesse de cet indice réside dans le fait que les sources de financement de tout ce ''bien-être'' ne sont pas spécifiées. Ainsi, un pays peut emprunter de gigantesques sommes afin de créer des emplois, améliorer l'accès à la propriété et prolonger l'espérance de vie de ses citoyens. L'indice prend alors beaucoup de valeur durant la phase d'augmentation de la dette. Toutefois, on sait fort bien qu'il s'agit de mesures à court terme qui sont effectuées au détriment du long terme. Si on reprenait la mesure de l'indice IVM dans une économie où les gouvernements compressaient fortement les dépenses, nous obtiendrions un tout autre résultat.

Au Québec, l'espérance de vie est certainement prolongée par la gratuité des soins de santé. Le jour où nous ne pourrons plus emprunter, qu'adviendra-t-il de cette même espérance? C'est pourquoi nous proposerions un indice qui inclut l'endettement d'un pays dans l'équation (ou d'une province, dans le cas présent). Au Québec seulement, entre 7G$ et 8G$ sont affectés au poste des intérêts. Sans notre dette, nous bénéficierions de ce montant supplémentaire pour améliorer notre qualité de vie. On voit facilement comment le remboursement de la dette peut affecter notre mieux-être à long terme. Qui plus est, nous pourrions vivre en toute tranquillité d'esprit, sachant qu'en cas de récession, nous disposerions d'une capacité d'emprunt importante pour traverser les moments difficiles.

On devine aisément pourquoi certains pays adoreraient adopter l'IVM. Les gouvernements pourraient justifier toutes sortes de dépenses en expliquant qu'elles contribuent à notre joie de vivre. Vivons le moment présent, et non dans l'avenir! La dette s'occupera d'elle-même en temps et lieu.

En conclusion, cet indice semble viser le résultat des dépenses, plutôt que la performance économique et la productivité. Il serait donc parfaitement adapté à l'attitude dépensière des pays développés.

 

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