Les développeurs décideront du sort du roi déchu RIM

Publié le 23/06/2011 à 10:22, mis à jour le 23/06/2011 à 14:50

Les développeurs décideront du sort du roi déchu RIM

Publié le 23/06/2011 à 10:22, mis à jour le 23/06/2011 à 14:50

Le comportement conservateur des utilisateurs de BlackBerry n’est pas le principal problème de RIM en matière d’applications. Ses outils de développement sont peu estimés par les développeurs, qui estiment qu’il est beaucoup trop long de développer une application BlackBerry : « iOS et Android ont un API beaucoup plus raffiné et beaucoup plus solide, tout particulièrement en ce qui a trait aux interactions tactiles », explique le développeur indépendant montréalais Michael De Wolfe.

Lorsque la plateforme était incontournable, les développeurs prenaient leur mal en patience et s’attelaient à la tâche de développer pour BlackBerry. Aujourd’hui, alors que la presse a déjà enterré RIM, les développeurs ne semblent pas prêts à voler à son secours : « RIM voudrait convaincre les développeurs de créer des applications BlackBerry au même titre qu’ils créent des applications iPhone et Android, mais les efforts et le temps nécessaire pour obtenir un aspect visuel et une interactivité aussi naturelle n’en vaut tout simplement pas la chandelle », soutient Michael De Wolfe.

Les hommes d’affaires ont-ils besoin d’applications ?

Malgré la mauvaise presse, RIM a vendu 13,2 millions d’appareils au courant du dernier trimestre et ses appareils continuent à dominer en entreprise. La raison pour laquelle les analystes font grand cas de la popularité auprès du grand public des appareils de RIM est une tendance en entreprise qui pourrait se traduire par « Apportez votre propre appareil ». En effet, bien que les directeurs des TI continuent à apprécier les outils de gestion de la flotte et de la confidentialité de RIM, les employés font valoir leur préférence technologique et de plus en plus d’entreprises les écoutent.

Malgré tout, la première fonction d’un téléphone corporatif n’est pas de divertir le personnel durant l’heure du diner. Aussi, les applications vendues dans le BlackBerry App World sont souvent moins importantes, du moins pour les employeurs, que celles développées sur mesure pour les entreprises. Bien que difficile à circonscrire de par sa nature, ce créneau serait encore la chasse gardée de RIM : «Dès qu’il est question d’usage corporatif, BlackBerry est une plateforme beaucoup plus complète et pour laquelle il est beaucoup plus facile de développer des applications en tenant compte des questions de sécurité», soutient Raphaël Steinman, vice-président de Soluteo, une entreprise montréalaise qui développe exclusivement des applications d’affaires pour BlackBerry.

Le vice-président de Soluteo, contrairement aux autres développeurs interviewés, n’entretient aucune crainte quant à l’avenir de RIM. Il explique que l’implantation prochaine du système d’exploitation QNX, dont est déjà équipée la PlayBook, sur les BlackBerry offrira de nouvelles possibilités aux développeurs, tout en permettant à l’immense majorité des applications BlackBerry actuelles de demeurer compatibles. Aussi, malgré que certains fabricants de téléphones Android courtisent maintenant les entreprises, il explique ne pas avoir l’intention de développer pour une autre plateforme que celle de BlackBerry : « Nous avons d’excellentes relations avec RIM depuis une dizaine d’années et nous allons continuer avec eux pour les dix prochaines années », conclut Raphaël Steinman.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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