E-panneur: un dépanneur en ligne... sur le Red Bull

Publié le 26/02/2015 à 11:43

E-panneur: un dépanneur en ligne... sur le Red Bull

Publié le 26/02/2015 à 11:43

E-panneur : Mieux qu’un bon vieux dépanneur? 

Certes, les dépanneurs sont nombreux à offrir la livraison à Montréal et leur offre de produits recoupe en partie celle d’E-panneur. La start-up s’en démarque toutefois en vendant certains produits en gros issus de Costco, comme ma caisse de Red Bull, mais aussi, comme des contenants grand format d’huile d’olive ou encore des produits surgelés. 

E-panneur offre aussi une sélection de produits frais, qui provient de Loblaws, plus complète que n’importe quel dépanneur. On y trouve aussi des produits de pharmacie, pour leur part achetés chez Jean-Coutu. Les prix d’E-panneur sont gonflés par rapport à ceux des détaillants où la start-up s’approvisionne, mais demeurent généralement moins élevés que ceux en vigueur dans un dépanneur.

On y paye davantage qu’on le ferait en commandant sur le site transactionnel d’IGA, mais on y perd moins de temps à passer une commande et la fenêtre de livraison d’E-panneur est un peu plus étroite. Ce n’est du reste pas étonnant qu’E-panneur, une start-up, puisse offrir une meilleure expérience utilisateur qu’IGA, un détaillant traditionnel. Parlant d’expérience utilisateur, j’ai même eu droit à une petite surprise, un lapin en chocolat, en ouvrant les sacs d’E-panneur. Il est toutefois à noter qu’IGA lancera sous peu une nouvelle mouture de son site transactionnel.

Cela dit, la proposition de valeur d’E-panneur, quand on la compare à ce qui existe déjà à Montréal, est loin de constituer un pas-de-géant. On parle ici d’une innovation à la marge. On est loin d’Amazon Fresh, dont la proposition de valeur est de permettre aux consommateurs (dans une poignée de villes américaines) de cesser de se déplacer pour faire l’épicerie sans pour autant payer un premium substantiel pour le privilège.

Je soupçonne qu’E-panneur est encore au stade de l’exploration. Aussi, je ne serais pas surpris que la start-up finisse par trouver sa niche en analysant les besoins de ses premiers clients. On peut ainsi imaginer qu’elle se redéfinira comme un service de livraison ultrarapide de Red Bull (probablement pas), un service d’abonnement permettant de se faire livrer un panier d’épicerie identique chaque semaine ou même un club d’achats groupés de produits frais.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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