Québec: pourquoi ne pas avoir coupé les 800 M$ avant?

Publié le 20/09/2011 à 09:18, mis à jour le 20/09/2011 à 09:18

Québec: pourquoi ne pas avoir coupé les 800 M$ avant?

Publié le 20/09/2011 à 09:18, mis à jour le 20/09/2011 à 09:18

 

Blogue. On a un peu sursauté en fin de semaine lorsqu'est sortie cette histoire voulant que Québec demande une compression supplémentaire de 800 M$ aux ministères et organismes du gouvernement. Pourquoi?

Apparemment, les dépenses roulent actuellement à un niveau supérieur à ce qu'on s'attendait en mars et menacent de faire rater la cible que l'on s'est imposée pour mars prochain.

Curieusement, il n'est pas ressorti clairement lundi à quoi était imputable les compressions demandées. En entrevue, la ministre Michèle Courchesne a soutenu qu'elles n'étaient pas attribuables à des travaux imprévus au réseau routier. Le Conseil du trésor cite les inondations en Montérégie comme un élément illustrateur des dépenses imprévues. Mais il peine à citer d'autres risques de dépassements.

Le plus étonnant de l'histoire est que l'on ne demande cet exercice qu'aujourd'hui.

Au mois de mars, lors du dévoilement du budget, monsieur Bachand et madame Courchesne avaient fait face à un barrage de critiques face aux difficultés du gouvernement à maîtriser ses dépenses.

Après que Québec eut défoncé sa cible de 810 M$ en 2009-2010, et de 760 M$ en 2010-2011, il prévoyait cette année dépenser pour 1,3 G$ de plus que ce qui était prévu au budget précédent.

Dans ce contexte, pourquoi ne pas avoir compressé immédiatement au mois de mars ce 800 M$, dont on dit au surplus qu'il n'affectera pas les services offerts?

Une compression immédiate eut permis de faire taire la critique.

Qu'en penser?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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