Osisko-Virginia: la super fusion qui redonne espoir au Québec

Publié le 18/11/2014 à 09:53

Osisko-Virginia: la super fusion qui redonne espoir au Québec

Publié le 18/11/2014 à 09:53

Ce que devient aujourd'hui la nouvelle Osisko

L'acquisition permet de réunir sous un même toit deux équipes de génie. L'une spécialisée dans l'exploration (Virginia), l'autre dans la production (et pas mauvaise non plus en exploration).

Elle permet aussi de faire entrer dans Osisko de nouveaux capitaux et de nouvelles propriétés à développer.

Avec une redevance de 5% sur la production de la mine Malartic, la nouvelle Osisko devrait recevoir entre 40 et 50 M$ par année. Lorsqu'elle sera à plein régime dans quelques années, Éléonore devrait annuellement lui fournir au moins 20 M$ supplémentaires.

Là ne s'arrête pas la transformation. Pour solidifier la base du nouvel espoir québécois et lui donner plus de capacités financières, la Caisse de dépôt prend une participation de 50 M$ et le Fonds de solidarité met 20 M$.

Au total, la nouvelle Osisko dispose maintenant d'une encaisse de 270 M$.

Où ira cet argent?

Une partie ira assurément dans le développement des propriétés existantes de Virginia. Il y a le projet Coulon, où la société travaille à la délimitation d'un dépôt de zinc, cuivre et argent. Le dépôt est situé dans le centre nord du Québec, à 15 kilomètre de l'aéroport de Fontanges (opéré par Hydro-Québec). Il y a aussi quelques autres cibles dans le secteur de la baie James et ailleurs: Opinaca-Eastmain, La Grande , Caniapiscau et Kan.

Pour le reste, c'est moins clair, du moins publiquement.

Le chef de direction d'Osisko, Brian Coates, indiquait lundi que la direction avait bien l'intention d'affecter les sommes de manière à créer le plus de richesse possible. Rien n'est écarté: de la prise de participation dans des projets existants au lancement d'une nouvelle exploitation comme à Malartic.

La bonne nouvelle, pour le Québec, et le Canada, c'est que, bien qu'il n'exclut pas de sortir à l'international, monsieur Coates dit qu'Osisko aime bien son territoire, qu'elle le connaît bien, et il croit surtout pouvoir trouver d'intéressants projets au Québec et en Ontario.

Une seule ombre au tableau: Financière Banque Nationale estime que la nouvelle entité pourrait un jour intéresser des sociétés de redevances comme Franco-Nevada et Royal Gold.

Restons dans le présent et réjouissons-nous: en ce jour, les bases d'une nouvelle Cambior pourraient bien avoir été jetées.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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