François Pouliot: Peut-on faire de l'argent avec GM?

Publié le 19/11/2010 à 09:11, mis à jour le 19/11/2010 à 10:31

François Pouliot: Peut-on faire de l'argent avec GM?

Publié le 19/11/2010 à 09:11, mis à jour le 19/11/2010 à 10:31

Quel est le plan de match?

Il peut être assez simplement résumé: vendre plus de véhicules, en le faisant cette fois de façon rentable.

Évidemment, la société aspire à prendre des parts de marché. Comme tous y aspirent, il vaut cependant mieux ne pas trop miser là-dessus et plutôt s'interroger sur le potentiel de croissance du parc automobile mondial. Si la marée monte, la rentabilité de GM et son titre devraient aussi monter.

Trois zones à surveiller. Les États-Unis, l'Europe de l'Ouest et… le reste du monde. En 2009, il s'est vendu 10,6 millions de véhicules aux États-Unis, 15,1 millions en Europe de l'Ouest et 37,9 millions ailleurs sur la planète.

Oublions l'Europe où GM n'a pas une si grande exposition.

Aux États-Unis, où elle détient 19% du marché, depuis septembre, les ventes automobiles roulent à un rythme de plus de 12 millions d'unités. C'est encore loin du sommet de 17 millions atteint en 2005. Mais c'est quand même mieux que la moyenne de 11,4 millions des derniers mois. L'écart laisse entrevoir un certain potentiel de croissance lorsque l'économie connaîtra de meilleurs jours.

Dans le reste du monde, GM est particulièrement bien positionnée au Brésil, où sa part de marché est aussi de 19%; et en Chine, où ses joint-ventures avec trois sociétés locales lui donnent une part de plus de 13%.

Le marché chinois est particulièrement intéressant alors qu'il croît à une vitesse grand V. En 2009, il s'y est vendu 13,5 millions de véhicules, une hausse de 45% sur un an! Il s'y vend maintenant plus de véhicules qu'aux États-Unis et le plafond semble encore assez loin. L'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM) estimait en effet récemment que les ventes devraient atteindre 17 millions d'unités en 2010.

L'un dans l'autre?

Il s'agit maintenant d'essayer de situer la valeur de GM dans ce contexte.

Ce n'est pas simple, car le prospectus de GM contient des écritures extraordinaires et toutes sortes de périodes de résultats qui requièrent un certain nombre de rétablissements et d'hypothèses.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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