Blogue. L’agence Bloomberg a certainement le doigt sur le pouls de l’opinion du monde financier, avec tous ses abonnés qu’elle peut sonder, dans le monde.
Les 5 et 6 décembre derniers, 1 097 d’entre eux ont été interrogés sur leurs perspectives pour 2012.
Le consensus en soit n’a aucune valeur précurseur, mais il permet de cerner les attentes des investisseurs et ce qui pourrait les décevoir, et donc faire bouger les marchés.
Le consensus est souvent utilisé comme indice contraire par bien des observateurs, pas tant parce que les prévisionnistes se trompent, mais parce que tous ont tendance à incorporer les tendances les plus récentes dans leurs pronostics.
Or, des mécanismes d’ajustement, tels que des mouvements de devises, des politiques monétaires ou encore de flots de capitaux, les déjouent souvent.
Espérons toutefois que cette fois le consensus est proche de la réalité puisque 41 % des répondants au sondage estiment que les États-Unis seront le marché boursier qui tirera le mieux son épingle du jeu l’an prochain.
C’est le meilleur score obtenu depuis octobre 2009. Il faut dire que le taux de chômage vient de baisser à son plus bas niveau depuis mars 2009, que le secteur manufacturier a connu son meilleur niveau d’activité en novembre, depuis cinq mois, aux États-Unis.
De plus, moins du quart des répondants prévoient que les États-Unis rechuteront en récession en 2012, comparativement à la moitié d’entre eux en septembre. Seulement 10 % d’entre eux craignent une crise financière aux États-Unis, l’an prochain.
Les Américains sont les plus confiants : plus de la moitié prévoient que la Bourse américaine donnera le meilleur rendement en 2012, comparativement au tiers des répondants non-américains.
Cette proportion de 41 % est aussi presque le double de ceux qui président une performance supérieure des Bourses de la Chine et du Brésil, l’an prochain.
Voici les autres prévisions consensuelles.
Le marché américain des obligations restera le plus sécuritaire en 2012, pour 70 % d’entre eux. Un peu moins de la moitié prédisent que les obligations américaines resteront une valeur refuge, pour les trois prochaines années.
Seulement 33 % des répondants s’attendent à ce que l’économie mondiale tombe en récession en 2012, soit 10 % de moins qu’en septembre.
Ces bonnes perspectives économiques incitent aussi le quart des répondants à envisager d’accroître leurs placements dans les matières premières, au cours des six prochains mois.
Quelque 36 % des répondants prévoient accroître la part de leurs liquidités au cours des six prochains mis, comparativement une proportion de 42 %, en septembre.
