Deux indices contraires en faveur de la Bourse

Publié le 01/10/2012 à 14:25, mis à jour le 01/10/2012 à 14:57

Deux indices contraires en faveur de la Bourse

Publié le 01/10/2012 à 14:25, mis à jour le 01/10/2012 à 14:57

BLOGUE. Les stratèges des courtiers américains n’ont jamais été aussi pessimistes envers la Bourse, révèle un indicateur de Bank of America Merrill Lynch qui mesure la répartition moyenne en actions que recommandent les firmes de Wall Street.

En septembre, ces stratèges recommandent en moyenne que leurs clients allouent 43,9 % de leur portefeuille aux actions, la répartition la plus faible depuis que cet indice est colligé, il y a 27 ans.

Cela se compare à une répartition moyenne de 60,8 %, au cours des quinze dernières années.

Cet indicateur s’est souvent avéré fiable dans le passé en tant que signal contraire : moins les stratèges aiment la Bourse, plus la Bourse a tendance à s’apprécier, indique Savita Subramanian, stratège quantitatif, de Bank of America Merrill Lynch.

Historiquement, une répartition en actions de 65,9 % et plus envoie un signal de vente, alors qu’une répartition de 55,6 % et moins envoie un signal d’achat.

L’approche des élections américaines et du « précipice fiscal », soit 600 G$ US de hausses d’impôts et de réductions de dépenses, le 1er janvier 2013, et le scepticisme envers le troisième assouplissement quantitatif de la Fed, gardent les financiers sur la touche.

D’ailleurs, l’indice phare américain S&P 500 dépasse la cible moyenne pour la fin de 2012 de 15 stratèges de Wall Street. Leur cible moyenne de 1412 laisse entrevoir une baisse de 2,3 % du S&P 500.

Une autre donnée « contraire » attire l’attention du blogueur Barry Ritholtz. Les obligations et les titres du marché monétaire représentent la moitié (849 milliards de dollars américains) des actifs en gestion totaux (1 600 milliards de dollars) du géant des Fonds Fidelity Investments, une firme qui a pourtant bâti sa réputation sur la sélection de titres, en particulier au summum de la popularité du Fonds Magellan, géré par Peter Lynch

Il compare la situation chez Fidelity à une autre époque où la taille du Fonds obligataire Rendement total de PIMCO était devenu plus gros que le Fonds S&P 500 de Vanguard et aussi le plus gros fonds commun au monde. Ça s’est avéré un signal que les actions étaient prêtes à rebondir.

Il est vrai que la Bourse américaine a déjà doublé depuis trois ans, alors que le Nasdaq avait chuté de 81 %, avant octobre 2002.

Malgré tout, « C’est un indice contraire intéressant. Le désintérêt pour les actions me suggère que nous sommes davantage à la fin du marché baissier qui a débuté en mars 2000 qu’à ses débuts », écrit-il sur son blogue The Big Picture.

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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